mardi 4 septembre 2007 par Le Front

Pneus enflammés obstruant le passage sur l'axe qui relie la corniche à la paroisse Saint Jean. Barrages au carrefour de la Rti et dans les environs de la cité Mermoz. Voici le décor qu'il a été donné de voir, hier lundi 3 septembre, à Cocody.


Une situation du fait des éléments de la fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), qui a mis le quartier en état d'alerte maximum. Paralysant du coup, le trafic des véhicules. Selon le secrétaire à l'information de la Fesci, m. Babi Babi, ce mouvement de protestation tire son origine d'il y a un an de cela. M. Babi, joint au téléphone, nous a confié que, suite à une altercation entre la Fesci et les élèves policiers, deux étudiants avaient été tués. Suite à ces morts, toujours au dire du secrétaire à l'information de la Fesci, une enquête a été ouverte pour situer les responsabilités. Et jusqu'à ce jour, aucun résultat n'a été donné. M. Babi a affirmé que la Fesci s'est donc rendue devant le ministère de l'intérieur pour protester contre le retard quant à la suite de l'enquête. Là, les étudiants auraient été gazés par la police. Les mouvements d'hier, à Cocody, étaient donc une riposte à la bastonnade par la police qui a fait 20 blessés dont 6 cas graves.

D'autres prétextes existent cependant

D'autres raisons viennent se greffer à celle que nous a confiée M. Babi, secrétaire à l'information de la Fesci. Au cours d'un meeting, organisé de Cocody à l'université par la Fesci, pour expliquer aux étudiants les motivations de l'action qu'elle s'apprêtait à poser, un responsable de la fédération a donné d'autres motifs. Celui-ci a confié à la foule d'étudiants qui l'écoutait, que la Fesci voulait protester contre l'augmentation du droit d'inscription pour les nouveaux bacheliers. Montant qui, selon lui, devrait passer à 26.000 F Cfa. La colère de la Fesci tirerait également ses origines ?'du discours injurieux d'un animateur de la Rti'' qui l'a qualifiée de mouvement à la solde des politiques. Cependant, dans les rangs des manifestants, le bruit courait que la véritable cause de la colère des fescistes, est d'ordre pécuniaire. Selon des indiscrétions, la Fesci était en train de réclamer le paiement d'une indemnisation qu'en lui aurait promise, l'an dernier, suite à son affrontement avec les élèves policiers. Indemnisation qui serait de 300 millions selon certaines sources et, de 100 millions selon d'autres. Jusqu'à 14 heures, un calme relatif n'était revenu que grâce à l'intervention des forces de défense et de sécurité. A l'aide de gaz lacrymogène, les éléments de la BAE, de la CRS, de la gendarmerie ont dispersé les manifestants. Et détruits les barrages qu'ils avaient dressés sur les passages. Les jours à venir s'annoncent certainement sombres. Les éléments de la Fesci ayant laissé entendre qu'ils n'avaient pas encore dit leur dernier mot.



CKK (stagiaire)

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