mardi 4 septembre 2007 par Le Front

Gagnoa, la cité du Fromager, souffre d'un manque d'infrastructures pour l'épanouissement de sa jeunesse. L'occasion nous a été donnée de le constater lors de notre séjour dans cette localité.


Contrairement à d'autres villes du pays, la cité du Fromager manque d'infrastructures culturelles. A telle enseigne que sa jeunesse a du mal à s'épanouir. Pour en savoir les raisons fondamentales, nous avons interrogé des habitants de cette ville et certaines autorités. A bord de notre véhicule de reportage, nous nous sommes rendus au quartier Néréville où nous avons entamé nos échanges. Un jeune homme, originaire de Gagnoa, sous le couvert de l'anonymat nous a tout simplement confié que la cité du Fromager fait pitié à cause de la mauvaise politique des autorités de la localité. Et aussi des cadres de la région. Notre interlocuteur nous fait le premier point. Je ne vous en dirais pas plus. Sachez qu'aucune politique n'a été mise en place pour épanouir la jeunesse. Comment comprendre que pendant les vacances, aucune activité n'est organisée. Je ne sais pas si c'est le cas dans les autres communes. Tout près de nous ici à Bayota, les autorités et les cadres ont mis une politique en place pour occuper leur jeunesse. Le 09 septembre prochain, un groupe de cette localité représentera la sous-préfecture de Bayota aux phases éliminatoires de variétoscope. Au moment où nous, les jeunes de Gagnoa, sommes livrés à nous-mêmes, nos camarades des autres localités s'épanouissent à merveille , fait-il savoir. A l'analyse, la politique du développement de Gagnoa ressemble à celle de Lakota. Les autorités et les cadres de ces deux régions au lieu de contribuer au développement de leurs localités se vouent une haine. Et c'est la jeunesse qui en pâtit terriblement. Pour ce qui est de la cité du Fromager, les autorités communales ne seraient pas en odeur de sainteté avec des cadres de la région. Nous en voulons pour preuves, les absences du premier magistrat de la commune, Roger Gnohité et de Laurent Ottro, président du conseil d'administration de la Sir, à la cérémonie d'ouverture de l'édition 2007 du festival de la chanson et de la danse du monde bété, le samedi 25 août dernier à la place Laurent Gbagbo de Gagnoa. Le premier sous prétexte d'être occupé, s'est fait représenter par l'un de ses collaborateurs. Le second, présent ce jour-là dans la ville, s'est terré dans sa résidence située à quelques minutes du lieu de la cérémonie. L'absence de ces deux personnalités n'a surpris aucun habitant de la ville. Eh bien, c'est des choses, auxquelles nous sommes habitués. A cause de la haine que se vouent autorités et cadres, les jeunes ne peuvent s'épanouir. Nous souffrons terriblement durant les vacances. Regardez, la jeunesse de Gagnoa ne peut se divertir. Parce qu'on ne leur prête aucune attention. Mais aussi les infrastructures font défaut , nous a confié tout amère Bailly Marlaine.
M. Gohourou Gnahoré Jean-Baptiste, président du conseil général de la cité du Fromager que nous avons approché, s'est abstenu de tout propos. L'un de ses collaborateurs qui s'est présenté par la suite à nous, a simplement lâché que son patron ne saurait pas prêt à répondre à nos préoccupations. Accusé de s'enrichir au détriment de la population affamée, le président du conseil général lors de la cérémonie d'ouverture du festival de la danse et de la chanson du monde bété, a fait savoir publiquement qu'il n'a pas été élu pour nourrir la population. Ses propos avaient soulevé le courroux de l'assistance. Gagnoa présente aujourd'hui un tableau sombre du point de vue des infrastructures culturelles. A part, le petit centre culturel, situé à Néréville, construit depuis les temps coloniaux et le cinéma Yacouba Sylla qui ne représentent plus grand'chose. Plus rien de nouveau. Dommage pour une jeunesse abandonnée.



D. D.

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