Flambée des prix sur le marché. Qui pourra sauver les Ivoiriens ? Peut-être les associations des consommateurs. Mais là encore, personne n'y croit à leur intervention pour mettre fin au désordre. La preuve, depuis l'augmentation sauvage des prix, aucune association des consommateurs n'a levé le moindre doigt pour dire non à l'injustice et à l'escroquerie. Toutes, dans leurs bureaux feutrés, ne comptent que sur la presse pour mener le combat à leur place. Des centaines d'associations fortes de par leur nombre mais de véritables pieds d'argile, des tigres à papiers qui ont fait rêver les Ivoiriens. Parce qu'en réalité, ces associations de consommateurs n'ont même pas de monde autour d'elles. Même pas de sections ou de représentants à l'intérieur du pays. On comprend donc le silence honteux de Mel Eg Théodore, de Al Moustapha, Me N'da et les autres qui ne pèsent pas d'un clou. Mais ces dirigeants pourraient, malgré cet handicap, travailler sur le terrain s'ils avaient une stratégie, un plan d'action pour contraindre les commerçants à abuser des Ivoiriens. Mais là encore, c'est la désillusion totale. Et pourtant, à côté de Me N'Da et consorts, il y a des exemples. Des syndicats qui ont, de par leurs stratégies, gagné des combats dans ce pays. Dans cette liste, on citera sans hésiter le cas de Mesmin Comoé (MIDD), de Magloire Amichia (SYNACASS-CI). Pourquoi donc les associations de consommateurs ne suivraient pas ces exemples. C'est tout simplement un manque de courage et de volonté qui fait perdurer la souffrance des Ivoiriens. Ceux-ci, comme des maso, ne font rien eux aussi pour sortir de cette situation. Car depuis, ces populations assises dans leurs salons attendent que le père Noël vienne se battre à leur place. Elles ignorent que la liberté s'arrache et que tant que ces Ivoiriens compteront sur ces associations rien ne bougera. Et finalement c'est tout le pays qui perdure parce que tout le monde est complice de cette situation intenable.
Djè KM