lundi 3 septembre 2007 par Le Patriote

Or donc, j'étais à Marcoussis.
Vraiment, que la fable cesse.

Il a claqué la porte C'est ce que l'on a entendu. C'est ce que l'on veut que le Peuple de Côte d'Ivoire retienne. Il a claqué la porte pour ne pas être complice du bradage de notre Souveraineté, de notre Dignité, de notre Honneur. Le grand Patriote ; celui qui a dit non à la Grande France impériale et impérialiste ; qui a dit non au coup d'Etat Constitutionnel. Il est revenu pour offrir sa poitrine pour défendre sa Patrie, sa chère Côte d'Ivoire menacée par les arrangements de Linas Marcoussis. Des félons, des chacals, voulaient l'associer à la curée. Il a dit non !

Là commence la fable.

Certes, il a claqué la porte, mais sans fracas. Sur la pointe des pieds. Nuitamment. Incognito, à la sauvette.
Il fut cherché (recherché) par sa Délégation comme par toutes les autres délégations à la reprise de séance.
Or, Il avait fait ses valises et est parti de Linas Marcoussis, parce que tout simplement il n'y tenait pas le rang qu'il pensait être le sien.
Non, il est parti en catimini. Il est parti sans crier gare ! Le Patriote qui sait dire non ! Il est donc parti !
Mais comment ? Et pourquoi ?
Voici les faits tels que je les ai vécus. Voici comment les choses se sont passées. Voici comment on peut se faire passer pour courageux, pour ne point avoir eu l'humilité d'être à sa place, dans une Association Privée, le FPI.
La Table Ronde de Linas Marcoussis rassemblait en effet :
Monsieur le Premier Ministre Affi N'Guessan, Président du FPI et des Ministres de son Gouvernement ; le PDCI-RDA ; L'UDPCI ; le MFA ; le RDR ; le MPCI ; le MJP et le MPIGO.
Autour de la table Ronde , n'avaient place que le Chef de Délégation et un délégué (Affi N'Guessan avec successivement Hubert Oulaye et Douaty Alphonse ; Bédié avec Djédjé Mady ; Akoto Yao avec Alassane Salif ; Anaky avec Joel N'Guessan ; Alassane Dramane Ouattara avec Henriette Dagri Diabaté ; Soro Guillaume avec Dacoury Tableyetc.)
Ils disent, les autorités de l'Etat, y avoir été, en qualité d'association privée . Donc au compte du FPI.
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoirepour le compte de l'Etat, deuxième personnage de la Républiquetoujours pour le compte de l'Etat..mais en privéVice Président du FPI, ne supportait pas, à Marcoussis, les seconds rôles qu'on lui imposait.
Il ne supportait pas, Monsieur Mamadou Koulibaly, de ne point se voir à la place qui lui revenait de droitpour être membre d'une Association Privée, auprès d'Affi N'Guessen.
Douaty Alphonse et Hubert Houlaye étaient les élus de l'Association Privée, autour d'Affi N'Guessan et par rotation. Des Ministres. Donc L'Etat.
Or Mamadou Koulibaly est le second personnage de l'Etat ! Avant les Ministres fussent-ils du FPI.
Le moment pour lui fut venu de claquer la porte, deux jours après l'ouverture des travaux. Non point contre un quelconque coup d'Etat Constitutionnel, mais pour résoudre un problème interne au FPI. Et à sa délégation.
Il s'est en vérité agi d'un problème de préséance et de protocole. D'un problème de stratégie politique aussi.
Mamadou Koulibaly, de la Délégation du FPI, Vice Président du FPI, Président de l'Assemblée Nationale de Côte d'Ivoire au titre de l'Etat, accompagnant le Président du FPI en sa qualité de chef de délégation d'une Association Privée dont il est le Vice Président, est, comme on le dit au stade Houphouet Boigny, dans les virages, alors que d'autres, à côté d'Affi N'Guessan sont autour de la table des Décisions du premier Dialogue direct dans cette crise.

Le sang de Mamadou Koulibaly du FPI, qui par ailleurs et on ne savait trop pourquoi a montré dès les premiers jours beaucoup de nervosité, n'a fait qu'un tour.

Trop c'était trop!

Devant lui, sous ses yeux et depuis des jours, s'organise un "Coup d'Etat Constitutionnel". C'était la trouvaille, pour déstabiliser Affi N'Guessan
Les interventions qui furent octroyées depuis le fond de la salle à l'honorable Vice Président du FPI, hasardeuses, peu maîtrisées, inutilement agressives, n'y firent rien.
Sa prestance, dans la défense des causes du Pouvoir d'une part, et d'autre part, curieusement, dans sa quête pour l'aide de la Communauté Internationale à la Côte d'Ivoire, a été toujours vindicative, faussement passionnée. "Le peuple" absent, sa voix s'est perdue chaque fois dans le désert du Centre Sportif de Marcoussis.
Il claquera la porte de Marcoussis un soir ; s'envolera pour Abidjan afin d'aller rendre compte de ses "hauts faits de guerre", là où il faut, à qui il faut. De jure qu'il est venu chez le "Boss" raconter qu'il n'a jamais voulu s'associer au Coup d'Etat constitutionnel que concoctait Marcoussis, contrairement à d'autres.

"Problèmes internes au FPIclairement".
Sulfureux en effet que de voir un Akan diriger la Délégation, fut-il Président du Parti.
Autour de lui, les moutons du sacrifice:
Mamadou koulibaly et Mme Touré Masséni, tous deux originaires du Nord ivoirien;
Oulaye Hubert et Douaty Alphonse, de l'Ouest.
Quatre représentants sur cinq en provenance des zones occupées par les "Forces Nouvelles" (c'est le nouveau nom qui désignera à partir de Marcoussis les "ex-Rebelles")
En "séfon", beaucoup de contacts peuvent s'établir loin des regards inquisiteurs.
Ivoirité, quand tu nous tiens! Même chez les Refondateurs!
D'ailleurs et au fil des jours, des accointances curieuses et croisées se construisaient:
Affi, en bon Akan, savait rencontrer dans la discrétion d'autres Akans de l'UDPCI et du PDCI.
Les Wè et les Dan de l'UDPCI et du FPI se rappelaient à leurs bons souvenirs mutuels, toujours derrière des portes closes.dans un dialogue direct.
La seule Malinké de la délégation FPI, se consolait auprès de ses frères du RDR.
Ces conciliabules attestent bien de la "solidarité" qui existe entre les Ivoiriens, surtout lorsque tout se dit dans le dialecte.

Quel Dialogue Direct pouvait valoir celui-là ?

Koulibaly a donc fui, ne se sentant pas dans sa peau loin des "Patriotes".
Après Marcoussis, nous savons comment les Patriotes ont été actionnés, pour enterrer Marcoussis. Par l'Associé Privé de Marcoussis.
D'abord, il n'y a aucune guerre de la France contre la Côte d'Ivoire.
Elle ne pouvait donc pas commencer à Marcoussis.
Personne, à Marcoussis, n'a parlé de la Guerre de la France contre la Côte d'Ivoire.
Arrêtons la fable du Courageux, du Défenseur des combats contre les moulins à vents .en se voulant vent.
La Côte d'Ivoire est aujourd'hui dans l'état où elle est. Dans la tristesse
Koulibaly, avec courage, a dit que ça ne va paspour être encore utile à la Côte d'Ivoire.
Encore un peu de courage de sa part.

Professeur Alassane Salif N'Diaye

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