lundi 3 septembre 2007 par Notre Voie

Je n'aurai de cesse d'écrire cela. C'est le meilleur d'entre nous. Quand je dis nous, je veux parler de tous les Ivoiriens. Je m'en excuse, mais c'est ma position. On peut discuter. S'il y a un seul intellectuel en ce pays, c'est lui. Personne d'autre. Je l'ai écrit à maintes reprises. L'autre jour, c'est-à-dire, le 4 août 2007, quand le professeur Mamadou Koulibaly nous a titillé un peu dans un texte, en nous invitant au débat sur le sort de notre pauvre Côte d'Ivoire, modestement, à ma façon, j'y avais quelque peu répondu en écrivant, le concernant, ceci : La présentation des faits y est remarquable. L'analyse pertinente. Il n'y a pas lieu de féliciter, outre mesure, le professeur pour cette prise de position courageuse et non-conformiste. L'homme nous a habitués à ce genre d'exercice pour que nous ne soyons pas surpris. Il dit tout haut ce que nombre d'Ivoiriens pensent tout bas... M. Mamadou Koulibaly occupe sur l'échiquier politique ivoirien, une place à part. C'est un intellectuel rigoureux qui ne laisse pas de place à l'à peu près. C'est notre dard?... (In Frat-Mat des samedi 11 et dimanche 12 août 2007). Mieux, je ne reviens pas sur les outrances politiques? auxquelles le professeur Mamadou Koulibaly nous a accoutumés. Il exprimait son souci de voir s'instaurer au sommet de l'Etat, et plus encore, dans ses démembrements les plus petits, la bonne gouvernance. Si nous avons reproché aux grilleurs d'arachides? de l'ancienne gestion, leur goût immodéré des fruits du travail de nos pères, il ne faudrait pas que nous aussi, nous tombions dans ces mêmes travers. Voilà ce que dit Koulibaly Mamadou. C'est un grand débat. C'est une ébauche. C'est une réflexion en devenir. Et moi, je suis d'accord avec lui. Les flagorneurs des autres partis ou autres écrivains? qui s'empressent de lui tordre le cou, ou seraient heureux de le voir partir du FPI, continuent leur travail de sape. Il n'en a cure. Il poursuit son chemin. Pour nous autres, c'est Koulibaly qui est dans le vrai. D'ailleurs, à leurs dépens, il vient de faire montre de sa grande capacité de bête? politique à la télé. Il a pris des millions de téléspectateurs à témoin. Il est au-dessus du lot, tout simplement. Il est imperturbable. Son analyse ne s'embarrasse pas de fioritures. Il dit ce qu'il pense et le dit bien. Ces détracteurs, que dis-je, les apprentis sorciers qui essaient de le salir, n'ont qu'à se tenir tranquilles. Il ne mange pas de ce pain. La préoccupation de M. Koulibaly, c'est que la Côte d'Ivoire est à la croisée des chemins. Que faut-il faire ? Voilà la question qu'il pose et se pose.
Baroudeur, il attend que le chef?, l'envoie en mission pour sabrer les adversaires, si adversaires il y en a. A la vérité, ce sont des amuseurs publics, des ochlocrates. Ces gens qui gouvernent par les rumeurs. Les foules, sans l'ombre d'une raison sérieuse, d'une prospective d'avenir. Que dit M. Mamadou Koulibaly exactement ? Qu'il n'est pas là pour s'amuser. Il a une mission. Il est au service de son pays à la place qui est la sienne : Les Ivoiriens n'ont pas créé leur Etat pour que les élites se partagent l'Etat comme un butin?. Est-ce clair ? Il est soucieux de savoir à quelle sauce les Blancs, ou plus précisément la France, veut manger la Côte d'Ivoire. Il faudra discuter l'accord sur les Télécommunications, dont le dossier n'intéresse guère le ministre en titre. Ses regards sont tournés, pour ce qui le concerne, vers le grand large. Le renouvellement du contrat sur l'eau par contre, préoccupe beaucoup M. Mamadou Koulibaly. Ça, c'est plus important que de le voir créer un parti politique. D'ailleurs, un vieil adage chinois ne dit-il pas que, quand on court après la destinée, il arrive que celle-ci, la destinée, vous arrête et vous pose la question de savoir : où vas-tu mon fils ?
Une bonne leçon pour les pécheurs en eau trouble, qui voient les traîtres partout.




Jacques Préjean

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