lundi 3 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Ex- président de la Fédération Ivoirienne de pétanque (jeu de boule) Ingénieur Expert en informatique et en organisation, liquidateur de l'EECI et du gaz de Côte d'Ivoire Abi Koffi Richmond est depuis le 26 mars 2006 président du Stade d'Abidjan. Son objectif consiste à redorer le blason de cette équipe. En clair, le reconstruire au niveau des infrastructures ( siège digne de son nom, terrain d'entraînement, club house, infirmerie etc) et des résultats qui lui permettront de s'imposer au plan national et de reconquérir l'Afrique comme en 1966, année de son sacre en coupe d'Afrique des clubs champions. En si peu de temps à la tête du Stade d'Abidjan, vous semblez en territoire conquis. Au vu des premiers constats, êtes - vous réellement en train d'écrire de nouvelles pages de cette équipe ?
Bien sûr ! Le Stade d'Abidjan le mérite amplement. Premier club Ivoirien à remporter la coupe d'Afrique des clubs champions en 1966et une coupe UFOA. Et depuis (pratiquement en 37 ans) plus rien. Aucune véritable explosion ni au plan national, ni au plan international. Alors, une interpellation s'impose.''Rebâtir absolument cette équipe''. Cette reconstruction voudra dire, avoir les infrastructures pour la gérer comme une entreprise. Ce rêve est possible. Je connais bien la famille Bleu et Rouge. Pendant longtemps j'y ai milité dans l'ombre. C'est ce que notre journal '' Allez le Stade'' a titré.''de militant'' de l'ombre Je suis rentré par la suite au Conseil d'Administration en 2002 avant d'être président le 26 mars 2006. J'ai vu évoluer des choses. En un mot, le Stade nouveau arrive Le confirmez-vous ?
Le Stade d'Abidjan nouveau arrive. Je le confirme. J'ai dit dans mes propos introductifs qu'il faut gérer l'équipe comme une entreprise. Cela veut dire quoi ? C'est la gérer autrement, de façon professionnelle. Pour cela nous avons arrêté, mes collaborateurs et moi, des règles de procédure qui puissent permettre un bon fonctionnement. Voilà la 1ère des choses. La 2ème chose, c'est la liberté laissée à chacun de nous de faire son travail. Ensuite, nous avons instauré au sein du groupe la rigueur, la franchise, la discipline et le goût du travail bien fait. L'équipe doit rebondir parce qu'elle fait partie des grands clubs de Côte d'Ivoire. Elle ne devrait plus se contenter seulement que de deux titres. Coupe d'Afrique de 1966 et coupe Ufoa. Ce n'est pas normal. Oui, le Stade nouveau arrive. Notre objectif est de faire de cette équipe un grand club, fort et basé sur du solide. Retenez que les hommes passent mais les structures restent. Nous voulons laisser quelque chose après nous. On vous sent très passionné Mais, il faut des moyens pour soutenir vos efforts
Ecoutez ! je suis passionné de nature. Cela se vérifie dans tout ce que j'entreprends dans ma vie. A un moment donné la confiance avait foutu le camp au Stade d'Abidjan. Nous entendons faire revenir cette confiance de sorte que les sponsors viennent à nous. Il semble que le statut social de vos joueurs est à l'ordre du jour ?
C'est exact. J'aime me mettre à la disposition de mon prochain. Vous savez les athlètes ont une vie complexe. Dès qu'ils finissent leur carrière sans être professionnels, ils sont laissés pour compte. Ils deviennent alors des cas sociaux. Ces cas -là, nous les comprenons au Stade d'Abidjan. C'est pourquoi j'ai approché une micro - finance de la place, la Coopec de Yopougon Selmer pour ouvrir leur compte. Il faut leur donner le goût de l'épargne et de l'entrepreunariat. Ils en profiteront pour faire leurs activités. Au niveau des salaires, je ne dois à personne. Les primes sont régulièrement payées. C'est une gestion de type professionnel.
Quelle est la nature de vos rapports avec les anciens présidents ?
De très bons rapports. Je suis élevé à la tradition akan et dès que vous arrivez dans une forêt pour la 1ère fois, demandez conseils à celui qui vous y a précédé. Je rencontre donc mes prédécesseurs présidents N'Dri Germain, Doffou Innocent, Aduo Luc pour avoir leurs suggestions. Au terrain nous nous asseyons côte à côte dans les tribunes. Je suis l'un des présidents les plus accessibles. Je ne monte jamais sur un piédestal pour écraser les autres. Je partage le plat avec les joueurs lorsqu'ils sont au vert. Ce n'est pas moi qui ait créé le Stade. J'ai même demandé à aller à Bomizambo pur m'incliner sur la tombe de notre doyen feu Koffi Gadeau
Comment gérez vous tout ce temps ?
J'ai le temps pour l'EECI. J'ai le temps pour le Stade. J'ai le temps pour ma famille. Ouvrez les yeux pour voir mon club nouveau arriver.

Entretien réalisé par
Robert Tibé Kalou

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