lundi 3 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

La diplomatie ivoirienne n'est pas malade, mais elle est incontestablement en difficulté, et a besoin d'être redéployée. Voilà ce que nous constatons, après 5 années de crise militaro-politique qui a secoué la Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, la diplomatie ivoirienne a besoin d'une évaluation pour faire concrètement le " bon visage " du poids de la Côte d'Ivoire en Afrique, en Europe, en Asie. Il faut à la Côte d'Ivoire, dans sa sortie de crise, une diplomatie " musclée ", comme laissée en héritage par Ushuer Assouan ancien ministre ivoirien des Affaires étrangères, qui s'était révélé aux yeux de l'Afrique et du monde, comme l'un des meilleurs ministres africains des Affaires étrangères. La diplomatie ivoirienne Ushuer Assouan est à la base de la mise sur pied de " l'Armée onusienne ", ou casques bleues. En 1970-1975, la diplomatie " explose " avec les dossiers brûlants de l'actualité avec " l'inexplicable dialogue " du président Félix Houphouët-Boigny avec l'Afrique du sud, de " l'inexplicable " comportement de la Côte d'Ivoire dans sa " rupture inachevée " de sa coopération technique et économique avec Israël, en solidarité avec les pays arabes. La diplomatie ivoirienne en a souffert, du mauvais traitement des autres pays africains, quand la Côte d'Ivoire engagera le dialogue avec le régime ségrégationniste de Pretoria. Quoi qu'il en soit, nous qui avons longuement travaillé dans la diplomatie ivoirienne, de Ushuer Assouan, à Siméon Aké, en passant pas Amara Essy, il ne reste plus qu'à vous dire avec sincérité, que la diplomatie ivoirienne, était l'une des plus efficaces d'Afrique, à la recherche de la conviction, l'honneur et la vérité. Aujourd'hui, il faut " refaire la carte " diplomatique de la Côte d'Ivoire. Les impératifs de l'actualité du monde moderne sont passé du " simple au complexe ". Cette appréciation doit être au centre de la prochaine conférence des ambassadeurs ivoiriens à Abidjan. Les diplomates ivoiriens doivent " s'intéresser " à l'actualité internationale. Avoir des prises de position sur les dossiers importants, surtout concernant la crise ivoirienne. Autant dire, que la diplomatie ivoirienne doit être au même niveau que la diplomatie algérienne, Russe, Angolaise, Rwandaise ou Française, capable de critiquer les faits d'une mauvaise appréciation à l'égard de leurs pays. Une conférence des ambassadeurs ivoiriens accrédités à l'étranger, serait la bienvenue, avec de nouvelles " pistes " pour véritablement entrer dans " l'essentiel " de leur fonction. Il y a beaucoup de " réflexions " à faire, en ce qui concerne les reformes des postes diplomatiques " stratégiques, comme la Grande-Bretagne, le Benelux, la France, les Etats-Unis, la Russie. En Afrique, la diplomatie ivoirienne connait un peu d'effondrement, surtout dans les pays membres de l'UEMOA, où la Côte d'Ivoire pèse pour plus de 50% sur la masse monétaire. A l'analyse, dans une situation militaro-politique difficile, comme celle de la Côte d'8Ivoire, il faut aujourd'hui une compétition diplomatique acharnée et " musclée ". La diplomatie ivoirienne a besoin d'une " excellence " dans la concurrence du " droit diplomatique " dans l'occupation de la scène internationale. On a parfois manqué d'éclairer l'opinion mondiale sur la vraie originalité de la crise ivoirienne. Poids lourd de l'économie ouest africaine, la Côte d'Ivoire est en quête d'une diplomatie forte. En Côte d'Ivoire, il y a des hommes, des diplomates aux légendaires capacités man?uvrières pour réimposer la Côte d'Ivoire sur l'échiquier international. En clair, nous devons tous prendre des risques. Car la crise politico-militaire qui secoue la Côte d'Ivoire, ne concerne pas seulement Laurent Gbagbo président de la République de Côte d'Ivoire.

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