lundi 3 septembre 2007 par Le Front

Les lampions se sont éteints, samedi dernier, sur l'édition 2007 du festival de la chanson et de la danse du monde bété. Cet évènement qui s'est déroulé du 25 août au 1er septembre dernier, a mis en compétition cinq (5) groupes. A savoir, les sous-préfectures de Gnagbodougnoa, de Ouragahio, de Bayota, de Guiberoua et de Gagnoa.

Cet évènement avait entre autres objectifs de valoriser les chants et danses de l'espace culturel du développement, d'intéresser la jeunesse et les générations futures à la connaissance de leur patrimoine culturel, de faire l'inventaire des danses, chants et instruments de musique de l'espace culturel bété, d'aider à un changement de mentalité des artistes dans la préservation de leurs connaissances et de créer les conditions d'épanouissement des artistes et de valorisation de leurs activités. Du 27 au 31 août dernier, les cinq (5) groupes se sont affrontés à la place Laurent Gbagbo. La sous-préfecture de Gnagbodougnoa a ouvert les hostilités le 26 du même mois. Suivie le lendemain de Ouragahio. Bayota et Guibéroua sont entrées en lice les 29 et 30. Gagnoa a fermé la série de prestation le vendredi 31 août 2007. Les critères de notation portaient sur le cortège du tité (hamac), la danse, le chant, le narrateur, le secrétaire général adjoint le tambourinaire et le bagnon. Chaque volet était noté sur un total de cent (100) points. En ce qui concerne par exemple le chant, le genre (digba, alloukou, zoulibilo), l'exécution et l'harmonie sont notés sur dix (10). Idem pour l'instrument de musique, l'entrée et la disposition sur scène, le jeu scénique. Le costume scénique et la chorégraphie, la voix et le thème sont notés respectivement sur 15,25 et 20. Chaque groupe, puisant bien entendu dans les tréfonds de la tradition bété, a proposé son menu. Selon les principes de la compétition, le classement s'établit sur la base de l'obtention des différents prix. Ainsi, la sous-préfecture de Ouragahio qui a fait une véritable razzia, a occupé la première place. Suivent Bayota, Guiberoua, Gagnoa et Gnagbodougnoa. Hormis ces groupes, des prix spéciaux ont été décernés au président du conseil économique et social, Laurent Dona Fologo, au ministre de la réconciliation nationale chargé des relations avec les institutions, le professeur Sébastien Dano Djédjé et au ministre de la culture et de la francophonie, Augustin Kouadio Komoé. Vu la prestation des différentes sous-préfectures l'on est amené à déduire que la compétition a été d'un bon niveau. C'est le lieu de saluer l'initiative du conseil général de Gagnao qui, en initiant cet évènement, permet à tout un chacun d'en savoir davantage sur la chanson et la danse en pays bété. Et de lancer dans la même veine, demandez au directeur général dudit festival, Mr Boti Koudou Etienne et à ses hommes de revoir leur copie. De peur de tuer cette belle initiative. Car faut-il le noter, la presse dans son ensemble a travaillé dans des conditions extrêmement difficiles. De ce fait, beaucoup reste encore à faire.



DD (Envoyé spécial à Gagnoa)

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