lundi 3 septembre 2007 par Le Front

Le ministère de la jeunesse, du sport et des loisirs a animé, vendredi dernier, dans la salle de conférences du stade Félix Houphouet-Boigny, une conférence de presse, relative au dernier développement de l'actualité sportive en Côte d'Ivoire. Devant les journalistes, les principaux animateurs de la rencontre ont donné des informations concernant la fermeture du palais des sports de Treichville, le financement des compétitions sportives internationales et des derniers jeux africains d'Alger. Sujets sur lesquels la tutelle a été interpellée par des présidents de fédération.

Le palais des sports sera bel et bien fermé pour la finition des travaux de réhabilitation. Nous indiquerons très prochainement le nombre de jours que ces travaux vont durer. Mais pour l'heure, retenez que des experts ont constaté que, dans son état de dégradation actuelle, le palais des sports pose un véritable problème de sécurité. Ce qui nous oblige à le fermer , ont confié le directeur général des sports et le directeur de l'Office ivoirien des sports (Ons) co-animateurs de la conférence de vendredi dernier.

De la fermeture du palais des sports

Selon les responsables du ministère de la jeunesse, du sport et des loisirs, la fermeture du palais des sports n'est pas une opération pour sortir l'argent des caisses de l'Etat comme tentent de le faire croire certains présidents de fédération. Mais plutôt un projet bien étudié qui a vu la participation de plusieurs intervenants. A savoir le Bureau national d'étude technique et de développement (Bnetd), la direction des marchés publics, de 2 bureaux de contrôle (Socotec) et Veritas et de l'entreprise qui a piloté les travaux préalables, Technic 2000. En effet, c'est la direction de la construction et de la maintenance (DCM), maître d'ouvrage du projet, qui a saisi le ministère de la jeunesse, du sport et des loisirs par courrier daté du 22 juin 2007 pour l'informer de la rupture de la poutre-ceinture du lamelé- collé, fraîchement constatée par ses services. Partie de cette information, la tutelle du sport ivoirien a convoqué le 04 juillet dernier une réunion qui a rassemblé toutes les structures citées plus haut. A l'issue de cette réunion, il a donc été décidé de retirer le marché à Technic 2000, de payer les décomptes certifiés par la DCM, de réévaluer l'ouvrage par le Bnetd et de confier les travaux à une autre entreprise. Par ailleurs, ces décisions ont, selon le directeur de l'Ons, Douhou Pierre, fait l'objet de courrier aux acteurs concernés. Pour mémoire, rappelons que le palais des sports avait été fermé le 30 avril 2001 pour une première réhabilitation. Le marché des travaux à réaliser avait été confié à Technic 2000 en novembre 2002, pour être exécutés en 4 mois. Mais cinq (5) années après, les travaux n'ont jamais été achevés. Ils ont été exécutés à 80% et l'infrastructure a été rouverte sans que l'édifice ne soit livré officiellement.

Du financement des compétitions

Au chapitre du financement des compétitions, le directeur de l'Ons dont la structure a été accusée par les présidents de la Fédération ivoirienne de basket-ball (Fibb), Koré Moïse et de la fédération ivoirienne de boxe (Fib), Stanislas N'datchi, de mal gérer la subvention allouée aux fédérations pour les compétitions internationales, il a indiqué le mode de fonctionnement de l'Ons et ses prérogatives. En vue d'éclairer l'opinion sur la transparence dans laquelle l'Ons fonctionne. L'Ons est un établissement public à caractère administratif qui est soumis à la double tutelle, administrative et technique du ministère de la jeunesse, du sport et des loisirs et économique et financière du ministère de l'Economie et des Finances. Sa gestion financière est assurée par un directeur, agent de l'Ons, qui est l'ordonnateur, par un contrôleur budgétaire et un agent comptable tous deux agents du ministère de l'Econome et des finances. Par conséquent l'Ons dispose d'un budget de fonctionnement et d'un budget d'investissement. Le financement des compétitions sportives internationales se fait donc sur le budget de fonctionnement. Cependant, la mise en ?uvre du financement obéit à une orthodoxie financière à laquelle tous les établissements publics nationaux (EPN) de Côte d'Ivoire sont soumis. A savoir, une communication en conseil des ministres, une attestation du gouvernement, des factures approuvées par le contrôleur budgétaire et le paiement par l'agent comptable. Par ailleurs, tout manquement observé dans la forme et le fond des documents en provenance de fournisseurs est purement et simplement rejeté par les structures financières en charge de l'exécution de la dépense. Dans un tel système, comment le directeur de l'Ons peut-il ?'couper la route'', s'est interrogé le directeur de l'Ons qui a rejeté en bloc toutes les accusations portées contre lui et la structure qu'il dirige.

Les Jeux africains, Alger 2007

Pour les Jeux africains 2007, quatre (4) sortes de primes étaient destinées aux athlètes : la prime de sélection (1 fois et par athlète), la prime olympique, la prime de qualification et la prime d'objectif. La prime olympique de 10.000 F par jour par athlète professionnel ou local, dont le montant a été arrêté de concert avec les responsables des fédérations a été payée aux athlètes dès leur arrivée à Alger. L'Etat de Côte d'Ivoire a dégagé les moyens qu'il fallait (600 millions) et cela a effectivement servi aux financements de la campagne ivoirienne , a d'entrée fait savoir le directeur général des sports, Alla Yao, avant de faire cette mise au point. Les basketteurs étaient absents au départ de la délégation ivoirienne à l'aéroport Félix Houphouet-Boigny. Or, tout le monde devrait partir d'Abidjan. Les billets d'avion des équipes masculines et féminines étaient donc déjà réservés, quand nous avons appris qu'ils partiraient de d'Europe pour Alger . En réponse aux accusations de Koré Moïse au sujet des primes élevées des agents du ministère des sports, Alla Yao a indiqué que les lois qui fixent les primes de mission des fonctionnaires de l'Etat de Côte d'Ivoire, en fonction de leur grade et de leur destination, sont connues de tous. Selon lui, ces modalités sont contenues dans un document à la portée de tous, et ces dispositions s'appliquent également aux agents et cadres du ministère des sports. Ces primes sont donc différentes de celles des athlètes , a-t-il précisé. Abordant le chapitre des sélections qui n'ont pas été prises en charge par l'Etat, le Dg des sports a donné comme raisons, le retard des fédérations à ficeler leur dossier pour les uns et l'inactivité, la mauvaise performance et le niveau faible des athlètes pour les autres. Pour justifier ce choix, Alla Yao a pris l'exemple de la fédération ivoirienne de boxe, prise en charge par le comité national olympique (CNO) et dont les athlètes ont donné raison à la tutelle, en sortant de la compétition le même jour qu'ils sont montés sur le ring à Alger. En somme, Alla Yao, Douhou Pierre et le directeur des sports de haut niveau, Lucien Boguinard sont intervenus pour battre en brèche toutes les accusations portées contre la tutelle, tout en invitant les fédérations sportives qui sont, selon eux, des partenaires à la concertation. Afin de régler les différends sans forcément se répandre dans la presse.



Alexis Kouahio

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