lundi 3 septembre 2007 par Le Front

La récolte de blé a été mauvaise en raison des mauvaises conditions climatiques et de la réduction des surfaces cultivables dans les pays producteurs de cette matière essentielle à la fabrication du pain. Il s'en est suivi des prévisions de hausse de prix sur le marché.

La Côte d'Ivoire n'a pas échangé à cet impact du marché, mais elle peut y entrer en douceur. La nouvelle union patronale des boulangers et pâtisserie de Côte d'Ivoire, dirigée par Ahuli Neslor, l'a révélé récemment en invitant l'Etat notamment le ministre de l'économie et des finances à les aider à atteindre cet objectif. Pour M. Ahuli N, l'Etat peut stabiliser le prix du pain s'il prend des responsabilités, ne serait-ce que veiller à ce que la libéralisation ne soit pas synonyme d'un laisser faire. Déjà la farine se fait rare en raison de la rétention de certains importateurs et revendeurs. Aujourd'hui, les Grands moulins d'Abidjan, principal fournisseur, n'ont pas encore procédé à une hausse officielle que le prix du sac de farine est passé de 13750 F à 18000 F dans certains points de vente ou localités. C'est pour cela que la nouvelle union patronale des boulangers et pâtisseries entend collaborer avec l'Etat de façon saine pour une meilleure organisation de la profession et du secteur. Ainsi, l'union a-t-elle entrepris de lutter pour que le prix du pain sorti des fours ne connaisse pas une nouvelle augmentation.

Importateurs et revendeurs véreux

Le pain reste un aliment prisé dans les familles, les hôpitaux et les hôtels. Malgré les efforts de l'union patronale, des importateurs et revendeurs continuent la rétention avec le stockage de farine dans leurs magasins. Cela pour profiter d'une éventuelle hausse. Une pratique interdite par la loi. Aussi les boulangers à travers leur union demandent-ils aux acteurs d'effectuer leurs commandes dans sa centrale d'achat. Elle interpelle les populations ; à savoir les autorités préfectorales, municipales, policières ou les services du ministère du commerce pour dénoncer les hausses précipitées et illicites. Cette démarche de veille a, pour seul objectif, le bien du consommateur. En attendant la résolution de ces perturbations, les boulangers veulent aller plus loin par une professionnalisation de leur secteur d'activité. Un assainissement du secteur par un contrôle de la qualité, de l'hygiène et de la formation. Une invitation au gouvernement à inscrire leur activité dans un cadre formel, respectueux des droits.



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