Une grosse rumeur court et enfle dangereusement à Bouaké sur le probable assassinat de Issiaka Wattara alias Wattao, commandant des Forces nouvelles. Cette rumeur dit que Wattao est dans le viseur de tueurs embusqués. Ils reprocheraient à l'homme fort de Soro de les gêner énormément dans leur stratégie d' encerclement et d'étranglement du secrétaire général des Forces nouvelles. Selon une source généralement bien informée et proche de Wattao, ces hommes pensent qu'avec l'attitude nouvelle du commandant des Forces nouvelles, ils vont perdre tous leurs privilèges. C'est pourquoi, ils estiment qu'il faut l'éloigner à jamais du chef pour que celui-ci change sa manière de s'asseoir. Quelle formule peut prendre alors cet éloignement quand on sait que ceux qui derrière cette idée sont des soldats ? A en croire certains responsables des Forces nouvelles, c'est une coalition qui est formée pour l'essentiel de dozos et de certains soldats de la compagnie Guépard. Depuis la célébration de la Flamme de la paix, ils ont redoublé d'effort et sont de plus en plus actifs. Ici à Bouaké, la menace est prise très au sérieux et des dispositions particulières ont été prises après le 30 juillet 2007. Depuis cette date, la voie qui mène vers la poudrière des ex-rebelles est fermée hermétiquement aux passants. On ne s'approche plus d'elle et la population s'interroge. Et avec elle les hommes de Koné qui assurent la garde. Quand vous leur demandez ce qui se passe, ils vous répondent qu'eux-mêmes cherchent aussi la raison de ce bouclage. Ce Koné a été tué récemment par un militaire qui fait partie des volontaires recrutés au plus fort de la crise. Il répondrait au nom de Dembélé, un proche de Wattao que celui-ci aurait muté à Bouna, chez Mourou Ouattara. Selon une information de sources proche des Forces nouvelles, on reprochait à Koné d'être très proche de IB et d'avoir beaucoup d'amis au Sud. Mais il y a surtout qu'on le trouve trop porté sur l'argent. Pour les populations, la fermeture de la voie répond à un souci de prévenir un quelconque danger après la mort du soldat Koné.
Zabril Koukougnon