samedi 1 septembre 2007 par Fraternité Matin

Les populations des 3A? ont exprimé leur ras-le-bol face aux pannes répétées du bac. Les cadres, les chefs coutumiers et l'ensemble de la population du pays des 3A (Akouri, Ahizi, Alladian) se sont, une fois de plus, réunis pour crier leur indignation face à ce qu'ils considèrent comme un abandon du département de Jacqueville de la part des hautes autorités du pays. Pour traduire leurs frustrations, une marche pacifique a été organisée jeudi dernier sur la préfecture en vue de remettre au locataire des lieux, le préfet Adjé Dago Rémi, un chapelet de revendications qui justifient ce grand rassemblement organisé par le collectif des 3A. Il s'agit, en effet, pour les leaders de ce collectif de faire le constat amer de ce que le département continue de souffrir de l'absence d'un pont afin d'y faciliter l'accès. Les populations restent encore plus inquiètes d'autant plus que les promesses faites par le Chef de l'Etat n'ont pas encore connu un début de réalisation. Au nombre de ces promesses, figure le démarrage des travaux du pont en septembre ou octobre. Il a été promis deux nouveaux bacs pour pallier les fréquentes pannes dont est l'objet celui qui est fonctionnel en ce moment. Ceci devant se faire avant les travaux du pont. Face à cela, les habitants des trente-huit villages composant le département de Jacqueville ont appelé les autorités politiques à respecter leurs engagements. En mettant tout en ?uvre afin que la construction du pont soit effective à la date indiquée. Le chef du village, M. Dirabou Tanoh René et les autres manifestants ont par ailleurs saisi l'occasion pour, selon eux, réitérer leurs doléances. Quant à une prise en compte des retombées financières issue de l'exploitation pétrolière. Malgré les richesses de la région, nous ne voyons rien venir en terme de développement. Nous avons le droit de profiter des retombées financières de l'exploitation du pétrole de Jacqueville qui sert à toute la Côte d'Ivoire. Nous allons commencer à nous réveiller et crier haut et fort?, a martelé le chef de Jacqueville. Aussi le porte parole du collectif, M. Henri Niava, a-t-il demandé pour la région de Jacqueville, une subvention d'un montant minimum de trois milliards de francs cfa, issu de la manne pétrolière.
D'autres revendications étaient inscrites à l'ordre du jour. Notamment le dédommagement dans le cadre de la marée noire dont le montant après expertise, a indiqué le collectif, est estimé à seize milliards de F; la protection du patrimoine forestier
Cette action, le collectif la veut comme le début du combat pour définitivement sortir le département de Jacqueville du désenclavement et amorcer ainsi son développement. Pour le bien-être des populations.

Louis B. Parfait
Envoyé spécial

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