samedi 1 septembre 2007 par Fraternité Matin

Le Comité de suivi de la réglementation des opérations de contrôle routier rencontre, depuis mercredi, les responsables de l'Armée.
Le chef d'état-major des armées (CEMA), le général de division Mangou Philippe, a donné son accord de principe pour le démarrage de l'escorte spéciale version 2. Ce système de convoyage des camions de marchandises doit favoriser la fluidité routière sur le corridor qui part du Port d'Abidjan vers les autres pays. Il a pris cette décision après la séance de travail qu'il a eue avec le Comité de suivi sur la réglementation des opérations de contrôle routier. Les deux parties s'étant accordées sur le principe de faire coïncider les impératifs sécuritaires avec les impératifs économiques. La réunion s'est déroulée jeudi dernier, à son cabinet au camp Gallieni. Le CEMA a promis de convoquer les responsables des différents corps de l'armée, afin d'échanger avec eux sur les mesures à prendre pour mettre en place un dispositif qui s'adapte aux nouvelles donnes. Il faisait allusion à la situation de sortie de crise et à l'impératif pour l'économie ivoirienne de se repositionner sur le plan international. Avant lui, Yapo Kouassi, le directeur général de la Police nationale, a relevé, lui aussi, la nécessité qu'il y a à revoir le système de l'escorte spéciale, pour la conformer aux réalités actuelles.
L'escorte spéciale, selon Marcel Gossio, le directeur général du Port d'Abidjan et président de la communauté portuaire, va permettre de sécuriser le convoi des marchandises du Port jusqu'aux pays de l'hinterland. La première expérience qui avait été lancée en 1999 a été interrompue à cause de la guerre. Mais elle avait eu le temps de donner des fruits. Marcel Gossio révèle que les convois mettaient 24 heures tout au plus pour rallier le Port à la frontière Nord du pays. Tout le long du trajet, les camions ne marquaient des arrêts qu'aux corridors de Gesco à la sortie d'Abidjan, de Yamoussoukro, Bouaké, Ferkessédougou et de Ouangolo. Mais, c'était juste pour le contrôle des pièces, a expliqué Bakayoko Abdul Dramane, le directeur général de l'Office ivoirien des chargeurs (OIC). Le contrôle des marchandises se faisait sur le lieu de l'embarquement qui est soit le Port, soit les usines qui s'y trouvent. C'est à tout cet ensemble, affirme Marcel Gossio, que va profiter l'escorte spéciale. Il n'a pas manqué de préciser que le plus important, c'est de réduire le nombre de barrages routiers? pour favoriser la fluidité routière. Ce qui va permettre aux camions de faire plus de rotations et donc aux opérateurs de réaliser plus de bénéfices.

Evelyne Aka

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