samedi 1 septembre 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Obou Armand Gérard, l'administrateur général du Bureau ivoirien du droit d'auteur n'entend pas se laisser distraire par les intimidations et menaces récurrentes qu'il dit recevoir depuis qu'il a décidé d'aller en guerre contre la piraterie. Il l'a fait savoir hier vendredi 31 août à la salle Jean Marie Adiaffi du Palais de la Culture de Treichville lors de l'atelier de formation des journalistes culturels. Une initiative du BURIDA. Tout en incitant les médias à s'acquitter des redevances auprès du BURIDA, Obou Armand a montré sa détermination à réussir sa mission à la tête de cette structure. ''Rien ne peut m'empêcher de continuer mon combat. On a le soutien des autorités et des FDS. Rien ne viendra me distraire. Il ne s'agit pas de moi. Il s'agit de la vie des artistes. Il faut que quelqu'un fasse le sacrifice pour sortir les artistes de là'', a-t-il précisé. Il s'est félicité de l'adhésion de la RTI à sa politique de lutte qui conduira très prochainement à une signature de convention. ''D'autres radios privés se croient intouchables. Ne nous poussez pas à l'extrême'', a prévenu l'administrateur provisoire. Pour donner suite à la campagne de sensibilisation sur la piraterie devant toucher toutes les couches sociales, les journalistes ont constitué le premier relais de communication à travers l'atelier auquel ils ont pris part. Celui-ci portait sur le thème: ''Les droits et propriétés intellectuelles''. Quatre communications ont été dites. Le directeur général du CNAC, Etranny Norbert Yao, a pour sa part, débattu sur ''Les droits d'auteurs'' qui est un droit que la loi confère à un créateur d'une ?uvre pour l'avoir créee. Partant du principe de cette loi, Etranny a ajouté que les droits baissent sur la tête du créateur ''sauf disposition contraire''. Pour lui, une ?uvre ne peut être protégée que si elle est originale peu importe qu'elle soit de qualité. Donnant lecture de certains termes juridiques, le directeur général du CNAC a expliqué entre autres les droits de divulgation, le droit moral, les droits patrimoniaux ou de reproduction, le droit de suite. Ainsi, le droit de représentation permet au BURIDA d'aller partout où la musique est diffusée pour réclamer les droits. Cependant, la mise en ?uvre du droit passe par des contrats d'éditions, de représentation et audiovisuels, etc. L'autre sous thème a porté sur ''L'historique de la gestion collective des droits'' présenté par Valen Guédé, artiste musicien et musicologue. Malgré la similarité qu'il a faite entre le BURIDA et la SACEM en France, il a évoqué des différences. Ailleurs, en Europe, les organismes de gestion collective qui sont des société civiles où des auteurs choisissent et nomment au cours d'une assemblée générale ceux devant gérer leur système. Pourtant, a-t-il indiqué, en Afrique c'est l'Etat qui nomme. Le bilan qu'il a fait de toute cette gestion est que ''tous les Etats africains ont échoué''. De ce fait, pour trouver une alternative, Valen Guédé a suggéré que le Conseil d'Administration soit doté du pouvoir nécessaire. Néanmoins, selon lui, le directeur général peut être nommé par l'Etat. Parlant de la copie privée sur laquelle l'Etat prélève un taux de 10%, il fait remarquer que cela peut donner une manne financière importante à la gestion collective des droits d'auteurs?. A sa suite, le directeur juridique et de la coopération du BURIDA, Ouattara Zié a communiqué sur La perception du droit d'auteur? qui fait partie intégrante de la gestion collective.
Koné Saydoo

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