samedi 1 septembre 2007 par Le Nouveau Réveil

Chers compatriotes,
Depuis quelques semaines, l`actualité politique en Côte d`Ivoire a été riche en rebondissements. Je retiens d`abord l`attaque armée à Bouaké du Fokker-100, un avion présidentiel transportant le Premier ministre. Cette attaque a fait quatre morts et plusieurs blessés. Partout où il y a violence, j`accorde priorité à ceux qui sont endeuillés puisqu`il ne saurait avoir de hiérarchie dans la valeur des vies humaines; c`est pourquoi, je voudrais pour l`essentiel adresser mes condoléances aux familles éplorées et souhaiter un prompt rétablissement aux blessés. Pour le reste, SVP, arrêtons de geler la vie économique du pays en éveillant nos émotions de crocodile en ces moments de deuil national et que chacun se mette au travail pour lequel il est payé afin de sortir le pays de la crise, le plus vite possible. N`en déplaise aux leaders politiques qui nous ont fait tourner en rond pendant cinq ans en faisant croire, par des spectacles, que nous avançons vers la paix, le diagnostic des faits est clair et net : 1) le Président de la République ne contrôle toujours pas les 322 462 km2 de la Côte d`Ivoire, 2) les rebelles sont toujours en armes et en autorité dans la moitié nord du pays et 3) malgré les apparences, la Côte d`Ivoire a deux chefs d`État, Gbagbo dans le sud et Soro dans le nord, nonobstant son statut de premier ministre (PM) national. Donc, deux chefs d`État ayant chacun une armée et un chef d`État Major, qui ne sont pas dans la voie de nous conduire à la paix, puisque leurs agendas électoraux sont anachroniques. Parler donc d`élection en décembre 2007 comme l`a fait le Président Gbagbo dans son adresse à la Nation du 6 août, n`a aucun lien cohérent avec les avancées concrètes sur le terrain. Combien de dates d`élection non honorées, le Président Gbagbo nous aura servies lorsqu`on en aura finalement une? Certes, la volonté de guerre s`est estompée mais les ingrédients pour une paix durable n`ont pas pu être réunis par les acteurs politiques et ne le sont toujours pas au moment présent. Les raisons de ce blocage sont d`ordre politicien et même immoral. Je suis là pour vous en dévoiler ma lecture. Il y a un deuxième évènement qui a marqué l`actualité politique, c`est le retour au bercail d`exilés politiques, civils et militaires, à la faveur de l`Ordonnance d`amnistie (n° 2007- 457) du 12 avril 2007, signée par le Président de la République, conformément à ses attributions constitutionnelles et à la loi d`amnistie (n° 2003-309) du 08 août 2003; amnistie prise dans le cadre de l`Accord politique de Ouagadougou du 4 mars 2007.
Une amnistie, par définition, c`est une grâce ou un pardon pour tous les inculpés d`une même catégorie de crimes.
Alors, que représente l`amnistie issue de l`Accord de Ouaga? D`abord, une grâce au goût amer pour certains exilés, comme moi, brimés dans leurs droits fondamentaux par l`État, pendant plusieurs années, des victimes qui sont dites acquittées, du jour au lendemain, sur ordonnance, sans jamais savoir de quoi elles ont été accusées et pourquoi elles ont été exilées de force sans avoir été inculpées devant un tribunal légal (violation de l`art.20 de la Constitution). L`amnistie de l`Accord de Ouaga, c`est aussi un pardon incongru pour plusieurs honnêtes et innocents citoyens, comme moi, pardonnés alors que c`est l`État qui devait au contraire leur demander pardon. Donc, une amnistie taillée sur mesure, d`une part, pour les criminels qui évitent la justice avec soulagement et, d`autre part, pour les abuseurs du pouvoir d`État qui évitent à eux-mêmes à rendre compte devant la justice. Bref, une amnistie qui amnistie tout le monde, y compris les amnistiés sans objet et les "amnistieurs" en conflit d`intérêt.
Mais, vu les nombreux martyrs de la guerre, notamment ceux qui sont tombés sur le champ de bataille, s`apitoyer sur son sort quand on est vivant et en santé, est un égocentrisme immoral que je refuse de m`approprier; ce serait un miroir narcissique dans lequel je ne saurais admirer ma petite personne. C`est pourquoi je m`incline devant l`amnistie ordonnancée par le Président de la République, en connaissance de cause, avec humilité, sans arrière-pensée, le c?ur léger et l`âme en paix. J`ai mis définitivement un trait sur le passé en laissant chacun faire son examen de conscience. Il m`est tout-de-même donné d`observer que plusieurs exilés de notoriété publique qui m`ont précédé au pays natal, ont saisi cette occasion pour faire des conférences de presse. J`ai donc compris que, par courtoisie, il est approprié d`utiliser la presse pour adresser mes premiers mots à la population à qui j`ai dédié mon engagement social et pour l`instruire de l`orientation de mon action politique future, au moment où je compte rentrer au pays très bientôt. Chers compatriotes, la plupart d`entre vous m`ont découvert comme coauteur du livre intitulé "La guerre de la France contre la Côte d`Ivoire", Conseiller spécial du Président de l`Assemblée nationale et défenseur acharné de l`intégrité territoriale nationale, pour la protection de notre souveraineté de peuple libre, dans le strict respect de la Constitution de notre pays, loi fondamentale qui régit notre association commune d`individus civilisés, unis par un même destin et soumis à une même destinée. Même après que je fus kidnappé le 9 avril 2004, emprisonné puis expulsé de mon propre pays sans explication aucune, une première fois le 18 avril 2004 et une seconde fois, sur ma décision de retour au pays le 14 décembre 2004, expulsé manu militari après une détention de deux jours à l`aéroport d`Abidjan Port-Bouët, même après ces deux expulsions dis-je, je suis resté fidèle à moi-même : c`est-à-dire que je me suis donné le devoir 1) d`analyste bénévole, donc de façon volontaire et sans demande de rémunération, pour le compte de la Présidence de la République, 2) de conférencier en Amérique du nord et 3) d`auteur de nombreux articles patriotiques dans plusieurs journaux canadiens, africains et ivoiriens; articles dont certains ont été repris dans le monde entier dans d`autres langues; ce, uniquement pour contribuer, au maximum de mes propres moyens, à la lutte pour la sortie de la crise, et simplement par amour pour ma patrie. Ainsi, que ce soit en Côte d`Ivoire en tant que salarié ou en exil, de façon bénévole, j`ai ?uvré pour mon pays, du côté du camp présidentiel; c`est-à-dire au compte du maintien au pouvoir du régime du Président Gbagbo. C`est dire que pendant les trois ans et demi qu`a duré mon exil forcé, illégal en vertu des art.2, 4, 20 et 22 de la Constitution, exil ordonné paradoxalement par le régime que je défendais, de plus sans respect de mon contrat de travail avec l`Assemblée nationale, permettez-moi de radoter, je suis resté par conscience, loyal aux autorités de l`État ivoirien dont la cause était la mienne.
Avant l`amnistie générale du 12 avril dernier, j`ai usé, pendant trois ans, c`est-à-dire à partir du 18 avril 2004, date de mon expulsion, de tous les moyens démocratiques possibles pour réclamer le rétablissement de mes droits. En vain. Après l`Ordonnance de l`amnistie, au regard, premièrement, du devoir pour l`État d`insérer les exilés à leurs anciens emplois, conformément à l`art. 6 de ladite ordonnance et, deuxièmement, du droit à l`indemnisation de ces exilés, conformément à l`art.9 de l`ordonnance, j`ai saisi encore une fois les Autorités pour qu`elles facilitent mon retour au pays, compte tenu des conditions drastiques dans lesquelles j`ai été exilé. Encore une fois, en vain. Pourtant, l`Ordonnance d`amnistie référée porte en son préambule, la mention de situation d`urgence.
Alors question : Eu égard à ma fidélité maintenue à leur endroit depuis mon expulsion du pays, pourquoi les Autorités au pouvoir n`ont accordé aucun intérêt au rétablissement de mes droits de retourner dans mon pays, avec indemnisation ou pas? J`ai fini par savoir, par des indiscrétions confirmées par de nombreuses preuves circonstancielles que mon kidnapping du 9 avril 2004 était une tentative d`assassinat (violation très grave de l`art.2 de la Constitution et des lois des codes civil et criminel afférents), un assassinat programmé et manqué dont seule la DST peut en donner les commanditaires. Cependant leur motif serait que Mamadou Koulibaly préparait un coup d`État avec son Conseiller Spécial que j`étais. Ce qui est archifaux, surtout que, quiconque connaît Mamadou Koulibaly, sait qu`il a pour faiblesse politique de ne pas avoir d`ambition politique. Il est avant tout un technocrate, arrivé en politique par sacerdoce. Cette accusation de coup d`État et ses conséquences sur mon état d`exilé sont une page noire de ma vie que je tourne sans regret. Mais, sans relever auparavant que l`attitude d`indifférence et le silence méprisant du camp au pouvoir à mes interpellations directes et indirectes depuis mon exil sont des actes de complicité tacite avec les énergumènes pour lesquels j`étais devenu une personne gênante. Et dire que, parallèlement, pendant ce même temps, le camp au pouvoir était versé dans l`escroquerie intellectuelle à mes dépens, passé maître dans l`art de la manipulation sournoise pour me vendre des illusions futuristes afin de m`empêcher de faire le saut dans le camp de l`opposition politique. L`attitude à mon égard du camp présidentiel est d`autant plus révoltante que les ex-rebelles passibles de crimes économiques et contre l`Humanité, ont bénéficié de l`amnistie pour atteinte à la sûreté de l`État, avant même que celle-ci ne soit ordonnancée officiellement (violation du chap.2 de la Constitution). De plus, pour avoir signé l`Accord de Ouaga, ces ex-rebelles, qui avaient essayé de faire tomber la République auparavant, ont été financièrement honorés et politiquement renforcés sans avoir préalablement désarmé (violation des art.34, 44, 46, 47, 50, 61 et 66 de la Constitution), ce, en laissant sur le carreau ceux qui ont sauvé cette même République au prix de leurs vies. Plus grave encore, il est à-propos de faire vérifier dans les prochains jours si ce cas d`accointance avec des rebelles en armes et de compromission face à la persistance de cette rébellion, ne constitue pas un acte de haute trahison de la part de l`actuel locataire de la présidence de la République (art.109 de la Constitution) au regard de son serment de prise de fonction (art.39 de la Constitution).
En effet, des deux choses l`une. Ou Gbagbo a trahi le peuple en flirtant avec une rébellion qui ne tient pas à désarmer, empêchant ainsi la libre circulation des Ivoiriens en toute sécurité ou les armes de la rébellion ont eu raison de Gbagbo et permis à Soro de réussir son coup d`État subtilement, reléguant Gbagbo au rang de Reine d`Angleterre. Dans le premier cas, le Président Gbagbo est passible d`être mis en examen devant la Haute Cour de justice, conformément au chap.9 de la Constitution. Dans le deuxième cas, Gbagbo devrait démissionner pour que le blocage politique soit levé et que Soro, vainqueur militaro-politique du bras de fer avec la République, ait les coudées franches pour imposer la paix en appliquant sans entrave le programme pour lequel il dit avoir pris les armes. En somme, la Côte d`Ivoire ne peut pas continuer à vivre dans un système politique bloqué, un système qui n`est ni républicain, ni militaire et qui est incapable d`organiser des élections crédibles dans un avenir prévisible. Ainsi, tous les cas de figure conduisent à la démission de Gbagbo, soit de façon volontaire au profit de Soro, soit suite à l`examen constitutionnel de sa destitution pour haute trahison. C`est à ce prix que la Côte d`Ivoire pourra conserver son étiquette de pays démocratique. À moins que Soro ne désarme sans condition, renonce à ses revendications traditionnelles et laisse Gbagbo conduire la République en toute autorité vers les élections selon les normes de la Constitution, des lois et du code électoral. Tous les Ivoiriens sont ainsi appelés à garder la sérénité mais à refuser le surplace.
En attendant donc les mises au point, il faut signaler par ailleurs que certains exilés, membres du groupe politique dit des Houphouëtistes, qui ont combattu la Résistance au moment critique de la crise, ont été rapidement rapatriés avec l`aide de l`État et réinsérés dans le tissu politique, en quittant avec fracas leur parti politique, curieusement le même, soit le RDR, et étonnamment, soit pour rejoindre le FPI, le parti au pouvoir, soit pour créer un parti satellite au FPI. Chers compatriotes, le Président américain Théodore Roosevelt a dit que "rien en politique n`arrive par hasard". Pour ce qui me concerne, ce qui est arrivé, n`est pas le résultat du hasard. C`est probablement un message mystique qui m`est envoyé pour que je serve la Côte d`Ivoire autrement que par le passé. Il n`y a pas que dans le camp du pouvoir où on peut servir son pays. Car le multipartisme ayant un sens, l`existence et le travail des partis d`opposition font partie des critères de la bonne santé de la démocratie.
Par cette sortie dans la presse, je veux vous faire deux annonces. La première est que des éléments circonstanciels liés à mon exil forcé et des faits troublants relatifs à la gestion du FPI de la crise en général, et de l`Accord de Ouaga en particulier, prouvent que ma vision de la démocratie et du rôle d`un gouvernement et la vision du camp frontiste au pouvoir sont devenues irréconciliables. Je ne retrouve plus dans ce camp, les belles valeurs patriotiques de respect de la démocratie, pour lesquelles je me suis tant investi à son côté. En effet, les faits démontrent que le camp du pouvoir actuel a fait un triple virage, celui 1) de ne pas respecter les Droits de l`Homme (violation du chap.1er de la Constitution), 2) de conserver le pouvoir par l`instauration d`un régime de parti unique avant les prochaines élections (violation des art.13 et 14 de la Constitution), 3) de cacher à la population souveraine son manque de volonté de subjuguer la crise (violation de l`art.31 de la Constitution) et 4) d`afficher avec désinvolture et arrogance, son incompétence à créer des emplois pour tous. Quand on a la conscience qui est la même, on ne peut que se dissocier d`une telle trahison des braves gens qui ont cru de bonne foi à ce qui est convenu d`appeler "la Refondation". En fait, la sociale démocratie du FPI est dans la pratique une oligarchie ploutocratique. Je voudrais donc laisser le camp au pouvoir assumer les privilèges et les conséquences de sa politique de roublardise, sans ma complicité. Ce faisant, premièrement, personne ne peut me reprocher de n`avoir pas fait mon possible par mes analyses critiques constructives pour conseiller le camp au pouvoir de la primauté des intérêts quotidiens des citoyens sur les stratégies partisanes électoralistes; deuxièmement, personne ne peut me reprocher de n`avoir pas fait preuve de patience concernant la régularisation de ma propre situation de victime de complot politique et troisièmement, personne ne peut me reprocher de n`avoir pas été loyal envers le Président de la République pendant les trois ans et demi de mon exil forcé. Encore une fois, malgré la tentative de mon assassinat le 9 avril 2004 orchestré par la DST, organisme de renseignements qui relève du ministre de l`Intérieur, dont les supérieurs hiérarchiques sont le premier ministre et le président de la République. Ainsi, en reculant au 9 avril 2004, les personnalités qui ont manqué à leurs responsabilités respectives pour ma protection ou le rétablissement de mon droit d`accès à la justice, devraient s`y reconnaître. Je n`irai pas plus loin. Ici s`arrête ma récrimination, car j`ai plus confiance à la loi de la nature et des esprits qu`aux tribunaux des hommes. Ceci dit, je suis une personnalité vouée à la politique. C`est ce que je sais faire le mieux. Le temps est donc venu pour moi de rendre plus efficace que jamais mon dévouement à la démocratisation de notre pays, en m`engageant dans un parti politique. En effet, jusqu`à présent, j`ai donné priorité à la défense des institutions républicaines sans être membre d`un parti politique quelconque, bien que dans le contexte ambivalent d`hier, j`étais de facto sympathisant du FPI. À l`approche des élections des dirigeants de la Côte d`Ivoire pour les cinq prochaines années, c`est le moment propice pour moi de m`associer à un groupe d`hommes et de femmes dont la vision politique, économique et sociale de la Côte d`Ivoire de demain se rapproche le plus de la mienne. Chers compatriotes, Antoine Ahua Jr n`a pas changé. Je reste républicain et démocrate. C`est le régime de la refondation, auparavant porte-étendard du respect de nos lois, qui a changé le premier en changeant de partenaires de combat par son alliance avec le chef de la rébellion sans garantie de désarmement et, de surcroît, en abandonnant dans l`indifférence, serait-ce par ingratitude, jeunes et vieux, hommes et femmes, dits patriotes, qui ont pourtant sauvé la République des coups d`État militaires et constitutionnels. Ce qui a permis au régime du FPI de conserver le pouvoir. Il est donc opportun de donner l`alerte en demandant aux Ivoiriens trahis de s`ouvrir les yeux et de se repositionner pour une vraie fin de crise. C`est-à-dire, sans ruse ni enfarinement. La paix durable, ce n`est pas une parodie de paix à deux, mais un contrat social consensuel caractérisé et sanctionné par le verdict du peuple à travers des élections incontestables. Ainsi, le train de la paix, la paix des braves, les caravanes de la paix, l`Accord de paix, bûcher ou flamme de la paix, meeting pour la paix et tous les autres artifices dits de paix ne sont pas dilatoires et inutiles que s`ils favorisent l`organisation d`élections crédibles le plus tôt possible. Car, la route de la paix peut bien se passer des shows où quelques anciens belligérants, politiciens, crypto-politiciens et apprentis politiciens font les vedettes devant les caméras, pavoisent au champagne et dansent le couper décaler, bras dessus-dessous. Puis, lorsqu`ils se rendent compte de leur naïveté, lancent de la poudre aux yeux des groupes sociaux qui grognent : des haut-les-c?urs par-ci, des primes de logements par-là, des indemnisations de victimes par là-bas. En fait des réactions de survie pour le régime, qui se traduisent soit en règlements insatisfaisants pour les bénéficiaires, soit en des programmes sans projets concrets car improvisés, soit en des projets comme le DDR budgétisés d`année en année à coups de milliards sans un seul site de correctement réhabilité; donc des chimères pour dribbler la population en lui faisant croire que les incantations symboliques pour camoufler les échecs sont des avancées vers la paix et des étapes nécessaires de sortie de crise. C`est dire que les politiciens de métier du FPI font les girouettes en faisant des pirouettes par complaisance ou incompétence réelle de régler depuis cinq ans un petit coup d`État échoué, dirigé par un jeune novice qui avait à peine 30 ans et 600 hommes de combat, la nuit du 18-19 septembre 2002. Avant l`Accord politique de Ouaga, la Côte d`Ivoire était divisée en deux, géographiquement (Nord et Sud) et idéologiquement (Rebelles et Patriotes). Aujourd`hui, le pays est réunifié géographiquement et de nouvelles alliances politiques se tissent. Le camp présidentiel, par exemple, s`est allié au chef de la rébellion. Une rébellion qui, par engagement dans l`Accord de Ouaga, n`en est plus. Un tandem Gbagbo-Soro s`est donc formé avec pour mission proclamée de conduire, à terme, la Côte d`Ivoire à la paix par des élections transparentes, ouvertes et crédibles. Un tandem chef de l`État - chef de la rébellion, prétendument infaillible au point que le Président de la République, dans son adresse à la Nation du 9 mars dernier, a invité les Ivoiriens "à ne rien faire, ni dire qui puisse directement ou indirectement compromettre l`application de l`Accord politique".
Chers compatriotes, vous serez d`accord avec moi que s`il n`y a plus de rebelles en Côte d`Ivoire, il n`y a pas de parrains de rebelles non plus en Côte d`Ivoire. L`Accord de Ouaga a fait table rase sur les étiquettes antirépublicaines. Je m`inscris donc dans cette réalité politique ivoirienne à l`effet que tous les Ivoiriens et tous les partis politiques sont présumés assujettis à la démocratie et à la conquête honnête du pouvoir présidentiel par les urnes.
C`est pourquoi, je vous annonce, en un deuxième temps, que désormais je milite entièrement et exclusivement pour le Rassemblement des Républicains (RDR) présidé par le Dr Alassane Dramane Ouattara; un parti politique à la croisée des chemins, ouvert à tous; le parti politique ivoirien le plus national qui prône le droit à l`égalité des chances pour tous, sans discrimination, ni exclusion. Désormais, son combat est le mien. Et cela avec loyauté. C`est, au cours de ma croisade aux États-Unis au mois de juin dernier pour promouvoir la consolidation de la réconciliation en Côte d`Ivoire que le hasard qui n`existe pas en politique, a permis que mon chemin croise celui du Président du RDR. Dans l`esprit de la réconciliation, lorsque deux Ivoiriens se rencontrent, ils doivent se parler. Par courtoisie, c`est moi le cadet en âge et en expérience politique qui l`ai approché. Je l`ai encouragé à empêcher le bateau du RDR de chavirer pour le bien de la démocratie, vu les démissions en cascades de certains de ses cadres que la presse étalait dans les journaux. Même sans connaître les circonstances précises de la situation de mon exil, les premiers mots que le Dr Ouattara m`a adressés, ont été les suivants : "Comment ça va? Vous sentez-vous en sécurité au Canada?". C`était la première fois qu`une personnalité politique d`une telle envergure accordait une préoccupation à ce qui est essentiel dans la vie d`une personne humaine que je suis et ce, sans calcul politicien. Au-delà de son humanisme qui me rejoint, Dr Ouattara et moi, nous nous sommes trouvé une affinité politique, celle de la vision que la sortie de la crise en Côte d`Ivoire est synonyme d`élections transparentes, ouvertes et incontestables pour les principaux partis ou certifiées par des observateurs extérieurs. Ce qui requiert le respect de la démocratie, notamment :
-le respect de l`institutionnalisation du pouvoir du peuple, c`est-à-dire, par exemple, qu`on ne met pas en prison, des syndicalistes en grève comme ça été le cas récemment avec les enseignants;
-le respect de l`État de droit, c`est-à-dire, par exemple, qu`on ne laisse pas, des partisans du pouvoir, élus ou pas, se pavoiser dans la rue et dans les institutions étatiques comme la RTI, de ville en ville, faire leur petit numéro de propagande avec l`impôt des contribuables; pis encore, on n`affaiblit pas l`autorité des institutions de l`État pour engager des bras de fer politiciens dans le seul intérêt de quelques cadres sympathisants;
-le respect des Droits de l`Homme, c`est-à-dire, par exemple, qu`on ne gaze pas, encore moins battre des victimes de guerre, des victimes de déchets toxiques, des victimes économiques (gardes de sous-préfectures, entre autres), comme si revendiquer ses droits en vertu du chapitre premier de la Constitution était un crime;
-le respect du multipartisme, c`est-à-dire, par exemple, qu`on ne laisse pas un régime au pouvoir s`ingérer dans les affaires internes des partis d`opposition afin de les affaiblir et organiser des élections dans un format de parti unique.
Par ailleurs, le Président des Républicains et moi, avons le profil d`économiste et la ferme conviction que la Côte d`Ivoire ne pourra pas prospérer au-delà de la sortie de la crise avec le régime frontiste incapable d`ambition économique pour la population prise en otage. En clair, je me suis engagé aux côtés du RDR et de son président pour construire un parti arc-en-ciel plus grand, renouvelé, renforcé, et appelé à accéder au pouvoir aux prochaines élections présidentielles, proprement, suivi d`un contrôle de l`Assemblée nationale après les législatives et du maintien sans conteste de sa majorité aux municipales. Veuillez donc prendre note que ceux qui pensent que les élections présidentielles sont déjà réglées au profit du parti au pouvoir, doivent revoir leur calcul. Le RDR peut compter sur moi pour que, pour la première fois dans l`histoire de la Côte d`Ivoire, il y ait une véritable campagne électorale telle que, malgré la fraude gouvernementale annihilable, le parti au pouvoir succombe et que le Dr Ouattara soit le prochain président de la République.
Par ailleurs, étant de l`école nord-américaine, je compte travailler au sein de mon parti avec une norme exemplaire de rigueur et de probité, mener en tout temps une opposition responsable et constructive, situer mes confrontations partisanes au niveau des idées et, en revanche, ne tolérer de la part des partis d`en face aucun dérapage démagogique contre le RDR et son président.
Chers compatriotes, je suis démocrate par éducation et par conviction. Cependant je fais la différence entre le protagonisme bienfaiteur au sein d`un parti et le lavage néfaste en public du linge sale familial. Et je fais aussi la différence entre l`antagonisme inutile entre partis politiques et le devoir de dépistage des actions de mauvaise gouvernance du parti au pouvoir et de les rendre publiques. C`est pourquoi, hier lorsque le régime du FPI au pouvoir et moi, avions les mêmes convictions, je me suis comporté en partenaire loyal du camp présidentiel dans l`intérêt national. Aujourd`hui, ma contribution à l`intérêt national exige de moi un devoir moral d`user de l`art.9 de la Constitution pour alerter, critiquer et aviser publiquement le régime au pouvoir dont les dérapages politiques, économiques et sociaux se sont éloignés de son propre projet de société. Aussi, malgré les réserves auxquelles j`essaie de me contraindre aujourd`hui, ma conscience ne me permettra de bien dormir ce soir que si je partageais avec vous quelques écarts concrets du régime au pouvoir, qui doivent être corrigés urgemment si nous voulons obtenir la paix dans notre pays. Chers compatriotes, la guerre militaire a duré quatre semaines, du 19 septembre au 17 octobre 2002. Si cinq ans plus tard, nous sommes encore dans la crise alors que les Forces nouvelles qui ne sont plus des rebelles, sont amnistiées et dirigent le gouvernement, la raison est simple. La volonté politique n`y est pas dans le camp présidentiel qui semble fonder sa pérennité au pouvoir sur l`absence d`élections à court terme et sur sa perception que les blocages aux accords de sortie de crise l`arrangent. En fait, un simple calcul, de sa part, du nombre d`années gratuit au pouvoir en attendant d`éventuelles élections pour un éventuel deuxième mandat. Cela est immoral eu égard à la souffrance de la population dont il est insensible malgré les discours contraires. C`est pourquoi, je défie les signataires de l`Accord de Ouaga de démentir mes propos en organisant des élections dans les dix mois à partir de l`entrée en vigueur de cet accord qu`ils ont signé à deux, auquel ils ont déterminé les modalités d`application à deux et dont, par conséquent, ils croient avoir le plein contrôle à deux. En fait, l`Accord de Ouaga n`est pas un accord de paix, mais un accord sur un ordre du jour de discussions avec un chronogramme. D`où l`impossibilité de progresser au rythme prévu. L`Accord de Ouaga est en soi un blocage au processus de paix, car il est en réalité un traité de paix, synonyme d`un deal, entre deux chefs de belligérants. Autant Soro, croulant sous le poids de l`entretien de son armée désabusée de plus de quatre ans de cul-de-sac militaire, avait besoin d`une porte de sortie honorable, autant Gbagbo rêvait d`une telle occasion pour obtenir de son "fils prodigue" contre lequel il n`a jamais vraiment voulu utiliser la force, un quitus, fut-il sous forme d`accord, qui subordonnerait politiquement le code électoral issu de la Constitution à une date électorale, non fétichiste, assujettie à sa volonté. En effet, l`Accord de Ouaga est un processus dilatoire, premièrement qui fait l`affaire de Gbagbo allergique à des élections qui court-circuiteraient ses années boni de pouvoir, deuxièmement qui occulte l`empressement du désarmement, ce qui est favorable au maintien de l`harmonie entre Soro et ses chefs guerriers sur-galonnés et en situation d`autorité territoriale. Voilà, l`Accord de Ouaga est un deal pour qu`il n`y ait ni désarmement, ni élection à court terme. Hélas pour Gbagbo, outre la possibilité de sa destitution, à défaut de démissionner, pour son échec face à la rébellion, je compte saisir mon parti afin d`examiner les modalités d`application de l`art.38 de la Constitution, c`est-à-dire la saisie du Conseil constitutionnel relativement à la cessation de l`évènement qui a entravé les élections de 2005 et l`obligation qu`il y en ait une, dans les délais constitutionnels prescrits. Ainsi, soit qu`il y aura des élections au début de l`année 2008, soit que la Constitution deviendra caduque et mettra conséquemment fin au pouvoir prorogé du Président de la République, du fait de ce même art.38. Les astuces dilatoires pour prolonger la crise deviendront donc très bientôt un os à la gorge de Gbagbo, qui semble avoir fait la paix avec Soro pour sauver son régime, sans apporter la paix au peuple ivoirien.
Chers compatriotes, notez que sans pression sur le camp présidentiel pour l`application de la Constitution, nous n`aurons des élections qu`en 2010, selon toute vraisemblance. Soit, dix ans après l`élection du Président Gbagbo, l`équivalent de deux mandats sans élection intermédiaire, des circonstances telles qu`une défaite électorale pour lui n`aurait plus d`effet désastreux. Qu`on arrête donc de traiter de fétichistes les honnêtes gens qui souffrent et qui veulent sortir de la crise par des élections le plus rapidement possible. Chers compatriotes, encore une fois, la guerre militaire a duré quatre semaines, du 19 septembre au 17 octobre 2002. Pendant le reste du temps qui a suivi, le régime du FPI a eu le plein contrôle de la zone sud dite gouvernementale, au moment où le café et le cacao ont continué à pousser et que le pétrole seul, en continuant à être pompé à un rythme de plus en plus élevé, rapporterait pas loin de mille milliards de revenu. L`argent n`a donc pas manqué dans ce pays. En revanche, combien de kilomètres de route ont été bitumés? Aucun! Les coups de pioches de dernière minute pour feindre construire des routes ne sont que des attrape-nigauds. Combien d`écoles et d`hôpitaux ont été construits? Aucun! Pourtant nous avons toujours eu un gouvernement en fonction. À quoi ont servi une quarantaine de ministres pendant cinq ans? À préparer des élections? La Commission électorale indépendante et ses organes affiliés auraient suffi. C`est dire que le régime au pouvoir a montré ses limites dans la gestion transparente des finances publiques et son incapacité à gouverner tout court. Je demande donc au Premier ministre de désarmer tous les illégaux, d`organiser les audiences foraines afin que les Ivoiriens choisissent leur nouveau président en connaissance de cause. Le RDR et ses alliés peuvent compter sur moi pour que les électeurs soient bien informés et comprennent que cinq autres années du régime actuel, qui seraient d`ailleurs le dernier mandat de Gbagbo, constitueraient un désastre économique, une faillite financière, un chaos politique et une catastrophe sociale. Chers compatriotes, en somme, ceux parmi vous qui avez lutté comme moi du côté de la résistance, nous avons été abusés. À titre d`exemple, combien de projets pour les jeunes ont été financés avec le fonds de dix milliards que le Président de la République a annoncé en grande pompe en 2004? Aucune communication publique de suivi à ce sujet! Alors, où sont passés ces dix milliards censés être gérés par le ministre de l`Économie et des Finances d`alors? C`est dire que nous ne devons plus suivre des gens qui n`ont pas de plan, ni l`intention réelle de créer des emplois à court terme pour tous. Même le Service civique qui a été vendu aussi en grande pompe, il y a huit mois, comme étant une urgente bouée de sauvetage pour toute la jeunesse, n`a pas connu le moindre début d`exécution, malgré les recommandations appropriées du Congrès national de la résistance pour la démocratie (CNRD). De plus, après avoir leurré la jeunesse, ce Service civique semble maintenant ne concerner que les détenteurs d`armes, en l`occurrence les ex-rebelles et une partie privilégiée des ex-milices gouvernementales. Comme quoi, ce régime semble vraiment ne comprendre que le langage de la violence et n`a aucun égard pour les revendications pacifiques. À l`analyse, la guerre du 19 septembre 2002 a un fondement moins superficiel que nous, les patriotes de bonne foi, avons cru. Et certaine source insoupçonnée de soutien financier à la rébellion dont j`ai eu connaissance tardivement, me rend perplexe et bouche bée. C`est dire que la guerre de 2002 et la crise qui a suivi, rapportent des intérêts à des réseaux moins occultes qu`on ne le pense. Il faut donc mettre fin à l`hypocrisie en allant aux élections de façon démocratique sous les auspices de débats d`idées. L`attribution des étiquettes telles, patriotes, rebelles ou parrains ne sont pas l`exclusivité de camps spécifiques. C`est dire que toute interpellation visant à déshonorer le RDR ou son président aura une réplique idoine appropriée. Allons donc aux élections proprement. Chers compatriotes, en tant que parti d`opposition, que peut faire le RDR pour vous? Me demanderiez-vous. Le RDR est un parti libéral tourné vers la création de la richesse et de l`emploi. La Côte d`Ivoire est suffisamment riche pour qu`en adoptant une politique macroéconomique d`équilibre dans des conditions de bonne gouvernance comme sait le faire le Dr Ouattara, aucun citoyen ne devrait être oublié. Oui : -les conditions de vie des enseignants et des chercheurs peuvent être améliorées proportionnellement à la motivation rattachée à leur métier de formateurs de la population active de demain;
-les salaires des fonctionnaires abandonnés dans la pauvreté absolue peuvent être doublés en indexant leur productivité à la performance moyenne du secteur privé afin que les citoyens ivoiriens reçoivent de l`État, les services de qualité auxquels ils ont droit;
-les élèves et étudiants peuvent avoir les bourses nécessaires pour bénéficier de cours continus et de qualité internationale. Car, plusieurs années blanches décrétées avec autant d`insouciance par le camp au pouvoir sont à l`échelle de l`avenir des jeunes, plus qu`un drame, plus qu`une tragédie, c`est un génocide intellectuel, voire un crime contre l`humanité. Par un programme économique de dépenses non inflationnistes que le RDR pourrait suggérer, le revenu national et la formation brute de capital fixe bénéficieront d`un plus grand multiplicateur d`impact sur la croissance de la richesse collective et les Ivoiriens retrouveront la prospérité plus rapidement qu`autrement.
Chers compatriotes, le RDR est dirigé par un économiste de renommée internationale et regorge d`hommes et de femmes d`expériences multiples. Des hommes et des femmes pratiques, opérationnels et compétents qui ont dépassé le stade des théories universitaires et de gouvernance dans l`amateurisme, l`improvisation et l`indécision. C`est pourquoi, je demande à la population trompée par le FPI de venir joindre les rangs du RDR pour qu`ensemble, nous fassions pression sur le régime au pouvoir pour que celui-ci organise les élections présidentielles, le plus vite possible. Car, encore une fois, la preuve est faite que le camp présidentiel ne comprend pas le langage de la démocratie et des revendications pacifiques. Il n`agit que lorsqu`il est acculé le dos au mur. Il n`écoute aucune suggestion d`où qu`elle vienne. Souvenez-vous, des couches sociales sollicitées pour des défilés d`allégeance au palais présidentiel, CNRD, jeunes Patriotes, religieux, chefs traditionnels, représentants régionaux, syndicats et ressortissants de la CEDEAO, du Liban et de la France, qui ont fait des propositions de sortie de crise en novembre dernier. Aucune de leurs propositions, malgré la mise en garde de la jeunesse patriotique, n`a été retenue par le camp présidentiel. Il est donc grand temps qu`on aille aux élections et que le peuple reprenne le contrôle des dépenses de l`État en fonction de ses priorités, trop longtemps ignorées. Le régime frontiste a échoué sur le front social, économique, politique, démocratique et ne mérite plus la confiance des Ivoiriens. C`est pourquoi, je demande au corps enseignant, aux fonctionnaires, aux chômeurs, aux victimes de déchets toxiques ou déplacés de guerre, aux jeunes patriotes délaissés après avoir offert leur poitrine pour le régime clanique et ingrat du FPI de venir me rejoindre au RDR, là où se trouve la volonté légendaire du changement dans l`égalité et de l`alternance politique pour une gouvernance rigoureuse et de haute vision du développement; le RDR, là où on ne cherche pas à acheter des cadres d`autres partis politiques pour les déstabiliser, mais où on projette de payer chaque citoyen par sa rétribution à l`emploi. Chers compatriotes, vous me connaissez. Je ne vous demande pas de me faire confiance uniquement sur la base de promesses mais sur la preuve que je dis toujours ce que je vais faire et je fais toujours ce que je dis. Je ne suis pas venu au RDR pour des raisons pécuniaires. Je serais resté au Canada et y refaire ma vie. Et ce n`est pas parce que le Président d`un parti est pris, à tort ou à raison, pour être ruiné, qu`il faille rester avec ceux qui siphonnent vos impôts et l`argent de l`État et conduisent le pays à la ruine. Le RDR est un parti politique qui se porte bien. Et peu importe la liste électorale qui fera consensus, le futur président de la République ne doit pas être un conteur d`histoires mais le Dr Alassane Dramane Ouattara, un homme de compétence économique reconnue mondialement et qui a une seule parole.
C`est pourquoi, je vous exhorte à venir me rejoindre en grand nombre là où se rassemblent les républicains. Quittez les vendeurs d`illusions, qui ne font jamais ce qu`ils annoncent, qui ne respectent jamais leur signature et qui ont peur de faire face aux élections parce qu`ils savent qu`ils perdront le pouvoir dans des conditions transparentes. Alors, dans votre propre intérêt, participez aux audiences foraines, prenez votre carte de militant républicain, inscrivez-vous comme électeurs et faites confiance au Dr Alassane Ouattara et au RDR, un leader sérieux et un parti national, prêts à gouverner sans exclusion pour la prospérité de la Côte d`Ivoire.
Je vous y attends. C`est un rendez-vous. À bientôt!
Dr Antoine Ahua Jr
antoineahua@hotmail.com
Canada, le 29 août 2007

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