L'ombre de IB plane sur les casernes. La crainte d'une attaque prochaine par ses hommes provoque une mise sur la défensive qui n'est pas loin de la panique. L'alerte qui est donné chez les FDS au Sud a été aussi donnée au Nord chez les FAFN.
Les casernes des Forces de défense et de sécurité sont en alerte maximale.
Selon une source militaire, les services de renseignements militaires ont des informations selon lesquelles les hommes de l'ex-Sergent-chef Ibrahim Coulibaly, alias IB auraient infiltré tout Abidjan.
Ces hommes, comme des agents dormant n'attendent certainement plus que le signal pour passer à l'attaque.
Ceux-ci bénéficieraient de complicités au sein des Forces de défense et de sécurité.
Nos sources nous disent qu'officiellement, l'on a fait croire aux troupes qu'il s'agirait plutôt d'une menace qui viendrait du Commandant Chérif Ousmane, le Com'zone que l'on a longtemps présenté comme l'opposant le plus farouche à l'accord de paix de Ouaga.
Ce serait donc pour faire échouer celui-ci qu'il projetterait de donner l'assaut sur Abidjan.
Après vérification, nous avons réalisé qu'il s'agit plutôt d'un leurre pour obtenir que les FDS, du moins, ceux qui ne sont pas au parfum du danger réel reste sur leur garde.
L'intéressé se trouve actuellement en Europe où certains invités au mariage du ministre de l'Intégration, Amadou Koné, affirment l'avoir aperçu lors de la cérémonie.
La récente tournée du Général Philippe Mangou n'a pas apaisé, selon toujours nos sources, le mécontentement des troupes.
Quand des soldats ne sont pas contents, il n'est pas non plus acquis qu'ils soient particulièrement motivés.
Raison pour laquelle la vérité sur la mise en alerte a été dite à moitié.
Le même état d'alerte est également observé au Nord par les Forces Nouvelles.
Lors d'un récent déplacement à Bouaké, où le Commandant Wattao, chef d'état-major adjoint de l'ex-rébellion nous accordé une interview, (entretien réalisé le mardi 21 août), celui-ci avait vaguement fait allusion à des hommes du même IB qui seraient prépositionnés au Mali et au Bénin et qui n'attendraient que le moment opportun pour fondre sur les zones contrôlées par les FAFN.
Apparemment, la menace que représenteraient ces hommes est prise très au sérieux également de l'autre côté de l'ancien rideau de fer puisqu'on nous dit que les ex-rebelles sont eux aussi en alerte maximale en ce moment.
Hier, une déclaration des proches de IB a été publiée dans divers organes de presse pour le blanchir.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que malgré les dénégations des proches de l'ancien Sergent-chef, la psychose d'une attaque prochaine et simultanée n'a pas baissée d'un cran.
A preuve, l'alerte est toujours de rigueur au Sud comme au Nord.
Théodore SINZE