vendredi 31 août 2007 par Agence de Presse Africaine

Abidjan (Côte d'Ivoire) - Un bilan du bureau ivoirien du droit d'auteur (BURIDA) fait ressortir une perte de 265 millions de FCFA en six ans d'activités, due en majorité à la piraterie des productions des artistes, a appris mercredi APA auprès de cette instituion.

La duplication illégale des ?uvres des artistes ivoiriens est une véritable gangrène dont le gouvernement éprouve de la peine à se défaire.

Sur six ans d'exercice, en lieu et place des bénéfices, le BURIDA a plutôt enregistré une grosse perte, selon son administrateur provisoire, M. Obou Armand.

Car, les montants cumulés versés par les principaux contributeurs, à savoir les producteurs éditeurs et les industriels du phonogramme au BURIDA, sont passés de 353 millions de FCFA en 2000 à 88 millions FCFA en 2006 , a-t-il confié à APA.

Cette grosse perte est imputable au phénomène grandissant de la piraterie qui tue l'industrie musicale en Côte d'Ivoire .

En dépit des campagnes de sensibilisation menées par l'Union nationale des artistes de Côte d'Ivoire (UNAR-CI) et la répression des autorités policières, les CD et autres supports sont toujours sur les marchés et à tous les coins de rue d'Abidjan.

Ce réseau de pirates duplique les ?uvres originales des artistes dans des familles ou dans les cités universitaires à l'aide d'ordinateurs dotés de graveurs.

Ces ?uvres piratées sont vendues à un prix bas, à 1000 fcfa contre 2000 à 3000 fcfa pour les ?uvres originales. Le président du collectif des producteurs et des distributeurs M. Séry Sylvain n'en dit pas plus : Nous avons consenti, malgré nos lourdes charges, à baisser les prix des CD qui passent de 10.000 à 3.000 FCFA .

Le BURIDA a également consenti une réduction au niveau des Droits de reproduction mécanique (DRM) sur les CD qui sont passés de 250 à 160 FCA, pour appuyer l'action des producteurs et des distributeurs.

C'est pourquoi, les producteurs et le BURIDA qui ont d'ailleurs signé une convention de partenariat, ont exhorté les consommateurs à acheter des supports licites, originaux.

Il s'agit d'unir les efforts pour lutter efficacement contre la piraterie en vogue sur le territoire ivoirien, soutiennent-ils.

KAD/aft/APA

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