vendredi 31 août 2007 par Le Matin d'Abidjan

Arrivés depuis hier au Caire en Egypte où ils doivent croiser le fer avec les Diables Rouges locaux, les Jaune et Noir n'ont qu'un seul objectif : la victoire. Ce qu'ils auront réussi par le passé.

Après un match à l'envers face aux éternels rivaux de l'Asante Kotoko de Kumasi au stade FHB(2-1), en manche aller des quarts de finale de la défunte coupe d'Afrique des clubs champions de 1992, tout le monde avait parié sur une élimination des Jaune et Noir. Deux semaines plus tard, les protégés du sorcier blanc, Philippe Troussier, renversaient la vapeur dans un stade de Kumasi chauffé à blanc. Grâce à un coup de patte de Ishaya Jatau et à deux buts pleinsNd'opporunité d'Abdoulaye Traoré, alors au sommet de son art, les Mimosas triomphaient à Koumassi sur le score de 3-2. Une enceinte pourtant longtemps considérée comme une citadelle imprenable pour les Jaune et Noir. La suite des événements restera de triste mémoire et ne mérite pas que l'on la rappelle ici. Mais un mythe était à jamais brisé. En dispersant les mythiques porcs-épics ansanté, incarnés par les Frank Amankwa, Frimpong Mansoh, Maxwell Konadu, Isaac Ansah et autres Nana Agyeman Duah, sur leurs propres terres à Kumassi, les Jaune et Noir étaient entrés ce jour-là dans la légende du football africain. Bien avant de marcher sur son toit des années plus tard avec le triomphe continental de décembre 1998 face au Dynamo Warriors du Zimbabwe. Aujourd'hui encore, voici les Mimosas face au même dilemme. Gagner ou périr. C'est à eux de choisir. Les générations ne sont pas les mêmes, mais ne dit-on pas que c'est à chacune d'elle qu'appartient d'écrire sa propre histoire ? La similitude ici, c'est qu'à l'image de ce qu'a été le stade de Kumasi, celui du Caire continue d'incarner ce cimetière où sont venus mourir à maintes reprises, les espoirs et ambitions mimosas. L'heure est peut-être venue pour que, à l'image de leurs glorieux prédécesseurs, Koné Kouamatien, Iddrisu Nafiu, N'Gossan Antoine, Adégoké Mutiu, qui ne manquent pas de talents, fassent mentir la légende. En faisant tomber une équipe moribonde du Al Alhy qui a perdu de sa superbe. La jeune génération joue sa finale dimanche prochain au stade international du Caire. Une victoire sur les Diables Rouges les propulserait dans la légende quel que soit ce qui adviendra par la suite. Ce genre de Challenge devrait fouetter l'amour propre des uns et des autres afin que la bataille du Caire soit livrée avec tout l'engagement que cela requiert et dans la loyauté envers le peuple jaune et noir. Voilà des décennies que ce peuple attend un tel exploit au Caire. Le jour de gloire est-il arrivé ? En tout cas, le fantasque technicien portugais des Egyptiens, José Manuel, qui aura compris l'imminence du danger a lancé un appel au rassemblement des millions de supporters autour de leur club. La pression comme on le voit, est du côté des hôtes. Aux Jaune et Noir de savoir la capitaliser et de la transformer en une belle victoire. Celle qu'attend tout un peuple.

Patrice BEKET
patrice_beket@yahoo.fr

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