vendredi 31 août 2007 par Le Patriote

Les prochains jours s'annoncent terribles pour les pirates. La nouvelle administration provisoire du Burida (bureau ivoirien du droit d'auteur) est déterminée à en découdre avec eux. Après avoir obtenu auprès des producteurs et distributeurs, la baisse du coût des compacts discs originaux de 10000 à 3000 f CFA, elle a décidé d'impliquer les municipalités des différentes communes d'Abidjan dans la lutte farouche qu'elle livre en ce moment contre la piraterie. Hier jeudi, elle a convié dans ses locaux, les responsables socioculturels des mairies d'Abidjan à un séminaire sur la notion de propriété intellectuelle. Patron du Burida, M. Obou Armand a profité de l'occasion pour sensibiliser ses hôtes à la lutte contre la contrefaçon des ?uvres de l'esprit. Un pays ne peut pas vivre sans créateurs ! a-t-il martelé, avant d'enchaîner : Il faut que leurs droits soient respectés. Il faut qu'on comprenne que c'est leur salaire. Ailleurs, les créateurs sont riches. Nous vous avons fait venir pour que vous vous associez à notre lutte . Les artistes ont plus besoin, à ses yeux, de leurs droits, que de soutiens lorsqu'ils sont malades. Donnons leur simplement leurs droits pour qu'ils puissent vivre décemment et se soigner. Payez leur, leur salaire. Les statistiques montrent que si tout est fait dans la clarté, nos artistes seront riches. Aidez-nous à rendre nos artistes heureux pour qu'ils continuent de créer , a-t-il plaidé. M. Obou Armand a ensuite rappelé le rôle crucial joué par les artistes dans la décrispation du climat social pendant les heures chaudes de la crise : Pendant la guerre, il n'y avait que la musique qui servait de pont entre les deux parties du pays (le nord et le sud). Là où les politiciens ne pouvaient pas aller, les jeunes créateurs y allaient. On ne peut pas passer sous silence leur contribution à la résistance . C'est pourquoi, a t-il remarqué, nous ne devons pas les laisser périr. Nos sociétaires demandent que l'Etat fasse sa mission régalienne . L'homme fort du Burida a surtout ajouté pouvoir compter sur la collaboration de ses visiteurs , tout en révélant que lui et son équipe vont évangéliser toutes les couches de la population . Enfin, M. Obou a annoncé que la RTI ( Radiodiffusion télévision ivoirienne) ne diffusera plus de spots avec de la musique sans une autorisation préalable du Burida. De même, il a martelé que toute organisation de spectacles devrait être astreindre à un accord de sa structure, sous peine de voir l'événement purement et simplement interdit par la police du Burida. Après quoi, M. Ouattara Zié, directeur juridique et de la coopération du Burida a instruit les responsables socioculturels des communes d'Abidjan sur les notions de la propriété intellectuelle.

Y .Sangaré

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