vendredi 31 août 2007 par Le Patriote

C'est le vendredi 13 avril 2007 que le Premier ministre, Soro Kigbafori Guillaume, dans son adresse à la nation, exhortait les Ivoiriens à sortir du fétichisme des dates , quant à l'application de l'accord politique de Ouagadougou. Quand bien même des délais avaient été prescrits, dans l'annexe, de cet accord signé le 4 mars dernier. A cet effet, le processus de paix qui, en principe, devrait durer dix (10) mois, allait aboutir à l'organisation d'élections justes, transparentes et ouvertes début 2008. Environs sept (7) mois après la signature de l'accord, cet espoir est, malheureusement, en train de s'effriter. Car, à y regarder de près, les résolutions majeures obtenues dans la capitale burkinabé peinent toujours à s'appliquer sur le terrain. C'est le cas du processus d'identification. Celui-ci devait démarrer avec la reprise des audiences foraines, deux (2) semaines après la formation du gouvernement du 7 avril 2007. C'est également le cas de la mise en place du Centre de Commandement Intégré (CCI), chargé de la refonte de l'armée ivoirienne. Aujourd'hui, aucune de ses résolutions n'est encore effective sur le terrain. Bien qu'elles soient fondamentales pour l'organisation des élections et pour le retour véritable de la paix en Côte d'Ivoire. Si l'on s'en tient seulement à ces deux éléments majeurs, les dates prévues par Ouagadougou pour une sortie de crise durable sont donc devenues caduques. Sans même que les protagonistes du Dialogue Direct ne s'en inquiètent. Et pourtant, une date est une indication temporelle, comme l'a si bien souligné le Premier ministre. A défaut de la respecter à la règle, il faut en tenir compte. Pour certainement éviter de se noyer.

Diawara Samou

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