vendredi 31 août 2007 par Le Front

C'est ?'Le Front'' qui, dans sa parution n°1580 du jeudi 23 août dernier, avait levé le lièvre, avec comme titre : Abonné absent à l'Assemblée nationale et aux activités de son parti, Mamadou Koulibaly inquiète le Fpi .

Depuis lors, les confrères se sont mis à la tâche. Fouinant ici et là, revenant sur les raisons du froid entre le président de l'Assemblée nationale et son parti. On le savait, Mamadou Koulibaly reproche beaucoup de choses au Front populaire ivoirien dirigé par Affi N'guessan. Mais, aussi surprenant que cela puisse paraître, la nouvelle de la création d'un parti par l'enfant d'Azaguié circule de plus en plus dans les milieux politiques ivoiriens. ?'Le Nouveau Réveil'', dans sa parution d'hier en a justement fait cas. Koulibaly est très mal inspiré. Après tout ce qu'il a fait avec le Fpi, où croit-il pouvoir aller ? , s'interroge un observateur de la scène politique ivoirienne. Pour lui, le chef du parlement n'a d'autre issue que de rester dans sa formation politique initiale. Il ne peut accepter d'aller au Pdci ni au Rdr. En créant un parti, que viendra-t-il proposer que nous n'avons pas encore entendu ? , poursuit-il. A la vérité, le premier des députés ivoiriens opterait pour un autre parti, toutefois engagé derrière Laurent Gbagbo. Le Fpi, tendance Affi N'guessan est trop suiviste pour lui proposer des positions qui tranchent. Il y a eu des occasions de rendre Laurent Gbagbo fort, que le Fpi a ratées , rapporte ?'Le Nouveau Réveil'', approché par une député Fpi, proche de M. Koulibaly. Selon un militant de première heure du Fpi, résidant à Abobo, il est clair qu'entre Mamadou Koulibaly et le Fpi, ?'ça ne va plus''. Des problèmes personnels l'opposeraient même au chef de l'Etat. Mais, si Koulibaly crée un parti, ce sera la preuve que le Fpi est atteint de ?'l'épidémie'' qui a traversé récemment le Rdr, le Pdci, l'Udpci et le Mfa'', a-t-il analysé. Face donc à la recrudescence de la crise interne au Fpi, chacun des militants choisit déjà son camp. Et notre interlocuteur de noter, à cet effet, que la guerre des clans est une réalité au Fpi. Si Koulibaly et Mme Gbagbo, dit-il, menaient la guerre à Affi N'guessan, aujourd'hui, le président de l'Assemblée nationale et la première Dame ne seraient forcément pas sur la même longueur d'onde .

Mais, à en croire notre source, le chef du parlement pourrait enregistrer de nombreux militants frustrés du Fpi, dans la mesure où l'homme bénéficie d'une sympathie particulière en raison de son franc-parler et de sa propension à dire les choses telles que ressenties par lui. Contrairement, selon lui, à Affi N'guessan, à qui l'on reprocherait depuis belle lurette, son attitude amorphe. On peut le dire, la guerre des clans au Fpi s'accentue au fil du temps. Mais jusqu'où ?

Ouattara Abdoul Karim

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