vendredi 31 août 2007 par Le Nouveau Réveil

Les populations des 3a (Ahizi, Akouri et Alladjan) ont organisé une marche de protestation contre le régime FPI, hier à Jacqueville. "Nous sommes très riches, mais nous ne voyons rien de concret concernant le développement de notre région. Nous voulons bénéficier des retombées des richesses de notre région. Nous voulons également profiter des retombées pétrolières pour notre développement", a confié aux journalistes, le chef de Jacqueville, Dirabou Tanoh René. Les populations du département de Jacqueville ne sont pas contentes. Et elles ont tenu à l'exprimer à travers un meeting, suivi d'une marche pacifique à Jacqueville au terme duquel ils ont remis toutes leurs préoccupations au secrétaire général de la préfecture qui représentait le préfet Lago Rémi. Plusieurs préoccupations ont été relevées par le collectif des 3A et présentées par M. Henri Niava, porte-parole.

Le désenclavement
L'une des préoccupations majeures des populations de Jacqueville reste l'enclavement de leur département. Le porte-parole a indiqué que seul le bac de N'Djem permet de rallier Jacqueville. A défaut du pont. "La promesse officielle du chef de l'Etat le 3 mai 2007, à savoir l'achat de deux bacs neufs, est resté jusque-là sans suite", a fait remarquer Henri Niava sous l'?il protecteur des chefs traditionnels et des cadres.
La manne pétrolière
Concernant l'exploitation du pétrole qui se fait en grande quantité et depuis quelques années à Jacqueville, les populations ont énuméré trois préoccupations. D'abord, elles ont souhaité qu'il y ait une sécurité pour les populations. "Il n'existe aucune surveillance convaincante sur place. Mieux, dans quelques années, avec l'extension et le lotissement dans les villages, certaines personnes se retrouveront sur les pipes", a mentionné le porte-parole. Quant aux retombées financières, les populations souhaitent qu'une partie leur revienne pour leur développement. Et enfin, elles souhaitent que les victimes de la marée noire soient dédommagées, comme celles des déchets toxiques (déjà dédommagées à Abidjan). Ces préoccupations, qui sont celles de toutes les populations, ont été consignées dans un document et déposées à la préfecture au terme d'une marche pacifique à laquelle ont pris part jeunes, femmes et vieux. Cinq cents personnes environ, représentant tous les villages, ont pris part à cette marche. "La lutte ne fait que commencer. Nous allons lutter jusqu'à ce que notre terre ressemble à celle des hommes", a promis le porte-parole des chefs traditionnels au terme de la rencontre.

Jules Claver Aka
Envoyé spécial

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