mercredi 29 août 2007 par Fraternité Matin

L'ordre du jour n'est pas encore défini. Cependant, il est loisible de dire plus ou moins de quoi il sera question lors des travaux. Comme son nom l'indique, le Comité va évaluer la mise en ?uvre du processus de paix depuis sa signature le 4 mars, soit après 5 mois d'application. Les derniers développements de l'actualité socio-politique marquée par la cérémonie de la Flamme de la paix, le 30 juillet, à Bouaké en présence du facilitateur et plusieurs autres Chefs d'Etat africains continue de dominer les débats. Puisque ses effets positifs se font toujours ressentir. Notamment l'accélération de la libre circulation, le début du désarmement volontaire des ex-combattants des Forces armées des Forces nouvelles. Autres motifs de satisfaction, le redéploiement de l'administration préfectorale, des magistrats. Suivront, en septembre, les sous-préfets puisque le décret d'affectation a été signé par le Président de la République, Laurent Gbagbo, le 16 août, bien que le gouvernement soit en vacances.
En revanche, des dossiers importants sont restés intacts à ce jour. Toutes les prévisions ayant été gênées par des événements imprévus tel l'attentat contre l'avion du Premier ministre, le 29 juin, à Bouaké. Il en est ainsi de la question des grades des FAFN qui n'a pas encore été réglée, comme l'a dit le Chef de l'Etat. L'Accord de Ouaga stipule que les deux parties devront s'en remettre au facilitateur en cas de difficulté à résoudre une question. C'est dans ce cadre que le CPC lui a soumis le dossier le 11 juin pour qu'il trouve une solution rapidement. Il en est de même des audiences foraines et de l'identification des populations. Deux questions essentielles dont la réussite conditionne la production de listes électorales fiables et par conséquent des élections crédibles, transparentes, ouvertes et justes. Néanmoins, l'on peut déjà se réjouir du redéploiement de l'administration qui garantira la relance des audiences foraines dès début septembre. Le groupe de travail mis en place par le Premier ministre ayant déjà proposé un mode opératoire. A ces préoccupations, il conviendra d'ajouter la question du désarmement des ex-combattants, des groupes d'auto-défense et des milices. Cela passe par le financement du Centre de commandement intégré (CCI). D'où l'intérêt qui sera accordé au financement du processus de paix dans sa globalité. Sujet sur lequel les bailleurs de fonds et l'ONUCI sont attendus, eux qui ont promis un soutien de 193 milliards de Fcfa à la Côte d'Ivoire.

P. N. Zobo

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