mercredi 29 août 2007 par Le Front

La conférence des présidents de fédération n'est plus en odeur de sainteté avec l'Office national des sports (ONS) et le ministre des Sports, M. Dagobert Banzio. Hier, à la faveur d'une conférence de presse, à l'hôtel Ivoire, elle l'a fait savoir à travers Moïse Koré, président de la fédération ivoirienne de basket-ball (Fibb), N'Datchi Stanislas, président de la fédération ivoirienne de boxe (Fib) et Ouattara Brahima, président de la fédération ivoirienne de handball (Fibb), ses porte-parole du jour.


Il faut qu'on vous le dise. On ne peut plus accepter que des gens qui sont chargés de nous gérer, nous gèrent mal , s'est exprimé le président de la Fibb, mettant ainsi le pied dans le plat. Depuis la gestion des infrastructures sportives, en passant par l'élaboration des communications, aux primes olympiques des athlètes, rien n'a été passé sous silence par le trio formé par les conférenciers du jour. Je n'ai personnellement rien contre le ministre Banzio. Seulement, je dénonce les maux qui sont en train de tuer le sport en Côte d'Ivoire , dixit Koré Moïse. Parmi ces maux, les présidents de fédération ont cité la mauvaise gestion et l'insuffisance d'infrastructures sportives, les ?'coupeurs de route'' et la pénible procédure de décaissement des fonds alloués aux athlètes dans le cadre de leur participation aux compétitions internationales. Mes boxeurs doivent participer dans les prochains jours à un championnat du monde de boxe amateur aux Etats-Unis. Sur des besoins en frais de participation estimés à environ 39 millions, l'Ons ne nous a proposé que 15 millions. Reste donc à moi de chercher le reliquat , s'est prononcé, pour sa part, N'Datchi Stanislas. En revanche, Ouattara Brahima a fustigé le manque de volonté politique. Selon le président de la Fibb, en effet, c'est ce manque de volonté politique qui tue le sport en Côte d'Ivoire. C'est pourquoi a-t-il dit, que les Ivoiriens ne s'étonnent pas de se retrouver dans les prochaines années, au même niveau de développement sportif que les pays de la sous-région, les moins nantis économiquement. Revenant sur la question de la récente fermeture du palais des sports, Koré Moïse a été très amer. Lorsqu'en 2005 des travaux de réhabilitation avaient été effectués sur le palais des sports, c'était la direction de la construction qui en était le maître d'ouvrage. Vous pouvez aller y jeter un coup d'?il, rien n'y est affaissé. Il y a d'autres motivations derrière cette affaire. Et cela, il faut qu'on nous le dise , a-t-il conclu. Il faut noter par ailleurs que les présidents de fédération ont reconnu que la prime olympique des athlètes ivoiriens qui était autrefois fixé à 5000 par jour, a été revue il y a quelques années à 10.000 F par jour, grâce à la volonté du ministre Michel Gueu.



Eric Djé Blé

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