mardi 28 août 2007 par Le Matin d'Abidjan

Quel est votre sentiment au terme de plus de deux semaines passées dans le département de Daoukro ?
Je suis vraiment satisfait du rassemblement d'hier et de façon générale, par la tournée dans le département de Prikro. Les résultats sont largement au-delà de mes attentes lorsque cette tournée a été programmée.

Que voulez-vous que les populations retiennent de votre passage et qu'est-ce qui vous a le plus marqué ?
L'opinion de façon générale doit retenir que cette tournée marque une rupture dans la situation politique à Daoukro et globalement dans le N'Zi Comoé. C'est une rupture dans la mesure où, à travers la mobilisation et l'enthousiasme que nous avons observés sur le terrain, les populations nous ont envoyé un message clair qu'elle tournait la page du PDCI, la page Bédié pour ouvrir une nouvelle page avec le FPI. C'est ce qu'on peut retenir de cette tournée et du meeting qui a réuni plus de 3 mille personnes avec la participation des ¾ des chefs de villages et de tribus. Sur 81 villages, nous avons noté 68 chefs présents. C'est vraiment une belle performance. Comme signaux forts, nous avons le fait d'avoir été reçu par le frère aîné du président et d'avoir tenu un meeting dans son village. C'est dire que même au sein de la famille Bédié, l'on est conscient que les choses évoluent et qu'il faut réfléchir à d'autres perspectives. Il faut se préparer et s'adapter au changement. Le deuxième signal fort, c'est l'accueil du roi Kongo Lagou dès le premier jour de notre arrivée. Un accueil faste, chaleureux et fraternel. Troisième signal fort, c'est la mobilisation dans tous les villages. Une mobilisation qui témoignait de ce que les populations sont libérées, nulle part nous avons senti des traces de crainte.

Vous avez procédé à l'investiture d'un comité de base FPI à Prêpressou. Croyez -vous que ce comité pourra exercer ses activités librement ?
Bien sûr, puisque ce comité a été investi devant le chef et toute la notabilité. Et le chef a eu à prendre la parole pour affirmer que ce comité doit fonctionner sans entrave. C'est aussi un signe de cette volonté d'ouverture et de changement.

La grande mobilisation qu'il y a eu autour du meeting suffit-elle pour briser à jamais le PDCI à Daoukro ?
Le fait que les populations se soient déplacées volontairement en si grand nombre, pour moi, cela a une seule signification. Les populations n'ont pas boudé le séjour du président du FPI. Les populations n'ont pas boudé l'appel au rassemblement du président du FPI. En d'autre terme, non seulement les chefs ne seront pas venus mais des actes d'intimidation auraient été posés pour empêcher la tenue de ce meeting. Ceux qui aujourd'hui sont opposés à l'implantation du FPI sont certainement minoritaires. Ils savent qu'ils ne peuvent pas engager une telle action sans risque. Car il y a une forte majorité qui adhère aux idéaux du FPI. La mobilisation des populations est un témoignage parce que c'est le président du FPI qui était là et tout le monde qui est venu le savait très bien.

Propos recueillis par
Robert Kra
(Envoyé spécial à Daoukro)

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