mardi 28 août 2007 par Fraternité Matin

Le secrétaire général de l'Alliance nouvelle pour la Côte d'Ivoire (ANCI), M. Jean-Jacques Béchio, à la tête d'une délégation de ce parti, a eu une rencontre d'échanges avec les militants et sympathisants de ce nouveau parti, à Anyama. Ces échanges ont eu lieu le dimanche 26 août à la résidence privée de l'ex- maire d'Anyama, M. Amidou Sylla, Secrétaire général-adjoint, chargé des finances et du patrimoine de l'ANCI. Ce parti répondait ainsi à une invitation du Collectif amical de la jeunesse d'Anyama (CAJA) qui s'est engagé, avec l'ANCI, pour bâtir la nouvelle Côte d'Ivoire. Devant une foule essentiellement constituée de militants du Rassemblement des républicains (RDR), le secrétaire général de l'ANCI, Jean-Jacques Béchio, a dit ne pas trop s'attarder sur les motifs de la dissidence avec le Rdr et la création de ce nouveau parti. Hier, je vous appelais à rejoindre les rangs du Rdr. Aujourd'hui, je vous demande de venir à l'Anci. Alors, je suis sûr que vous voulez savoir ce qui se passe. Mais, le plus important aujourd'hui, ce n'est pas ce qui s'est passé. Car je suis convaincu que le même feu qui nous a brûlés et nous a poussés à quitter le Rdr est le même qui vous brûle et vous amène aussi à quitter ce parti, a précisé M. Béchio. Avant d'inviter les militants à ne pas répondre à leurs détracteurs qui disent qu'ils sont achetés. Il insistera alors sur ce que propose son parti à la Côte d'Ivoire. Pour lui, la crise actuelle est imputable aux hommes politiques qui n'ont pas su gérer les acquis du pays, depuis l'indépendance, malgré ses nombreux atouts. Il est nécessaire de faire la politique autrement. Les hommes politiques doivent être au service de la population et non se servir de celle-ci. Ils doivent considérer que la politique est un jeu et non une bagarre. Faire la politique autrement, c'est ne pas considérer que lorsqu'on n'est plus Président, ministre, maire, député c'est la fin du monde. Il faut plutôt une politique civilisée qui exclut le recours systématique aux armes pour régler les problèmes de la Côte d'Ivoire. Nous devons donc revoir la démocratie dans sa conception, a-t-il fait remarquer. Autres griefs soulevés par le secrétaire général : l'absence d'une politique de création d'emplois pour les jeunes et les femmes ; la cherté de la vie ; la dégradation des voies routières et les infrastructures sanitaires et scolaires ; le manque de repères pour les jeunes. Autant de problèmes auxquels l'ANCI, toujours selon son secrétaire général, trouvera des solutions, une fois au pouvoir. C'est pourquoi M. Béchio a demandé à l'assemblée, de lui donner une chance pour gouverner ce pays. Autre temps fort de cette cérémonie : la remise officielle et symbolique des fiches d'adhésion à l'ANCI d'un échantillon de 44 nouveaux militants, faite par Mlle Diarra Maimouna, vice-présidente du CAJA, au secrétaire général du parti. A travers ce geste, M. Amidou Sylla, responsable local de l'ANCI, a indiqué que dans 3 mois, seulement, Anyama sera le premier bastion de ce parti. Il a promis de tout mettre en ?uvre afin que l'ANCI rafle toutes les élections dans cette ville. Hier, le porte-parole du parti, Khalil Ali Kéïta, dans le cadre des visites aux rédactions, était à Fraternité Matin. Il était accompagné de Adama Touré, membre fondateur du parti et de son assistante.

Kouamé Alfred
correspondant local

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