La page du SYNACOM-CI est tournée pour Julien N'Guessan cet agent à la RTI, a été élu secrétaire général d'un autre syndicat celui des agents de la communication de Côte d'Ivoire (SYNACOM-CI). Avec 27 voix obtenue contre 4 sur un total de 31 votants, il a devancé Théophile Manglé dans le fauteuil du SYNACOM-CI. Les cadres issus de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), de l'Agence Ivoirienne de Presse (AIP) et de la Direction de la communication (DCOM) se sont retrouvés le samedi 25 août 2007 au Centre des Métiers de l'électricité à Bingerville (CME) à l'occasion du congrès constitutif devant marquer la naissance du tout nouveau syndicat dans la sphère de la communication, le SYNACOM-CI. Soutenu par plusieurs organisations syndicales, ceux-ci ont échangé autour du thème : Liberté syndicale au service des travailleurs?. Jetant un regard subjectif sur les origines de création de ce syndicat, Soro Mamadou de la FESACI a invité les syndiqués à plus de démocratie en leur sein et à tourner le dos au désordre et aux perturbateurs. Pour lui, la naissance du SYNACOM-CI marque la mort? du SYNINFO qui, soutient-il est dans le faux. Tout en exhortant tout syndicat à plus d'engagement, Soro Mamadou a laissé entendre que les naissances douloureuses permettent à l'enfant de savoir qu'il doit être digne de sa mère?. Dans cette logique, le secrétaire général du SYPERTI, Koné Lanciné, a invité les congressistes à faire la part entre militantisme et liberté syndicale. Selon François Yao du SYNASEC, la liberté syndicale doit se conjuguer avec l'indépendance, la recherche permanente des valeurs qui incluent l'indépendance financière sans laquelle la liberté est hypothéquée?. Faisant part des défis majeurs et des challenges à relever par le SYNACOM-CI, il a conseillé de ne pas être marqué politiquement. Aussi a-t-il condamné le bicéphalisme très remarqué au sein de certains syndicats. Sur ce point, Arsène Ahoké du SYNAPOSTEL et Como Marie-Jeanne du Syndicat des enseignants de l'éducation permanente de Côte d'Ivoire ont enseigné sur le bien-fondé de la liberté syndicale. C'est en cela que Séraphin Kouamé, président du comité d'organisation, a donné la raison majeure de la création du SYNACOM-CI. Selon lui, le SYNINFO auquel ils appartenaient a épousé la politique. La position impartiale du syndicat à l'égard des courants politiques est celle qui convient le mieux?, a-t-il indiqué. Malheureusement, désapprouve Séraphin Kouamé, certaines notions ambiguës à savoir la syndicalisme patriotique ou syndicalisme loyaliste?, ont éloigné le syndicat de la mission originale qui est le sacerdoce?. Notre organisation se doit donc de marquer la rupture pour coller aux réalités du monde du travail. Face à la concurrence, le secteur de la communication doit s'inscrire résolument dans la recherche qualité?, a expliqué le président du comité d'organisation. Tout en s'interrogeant sur l'avenir des organisations syndicales, Séraphin Kouamé a déploré qu'une frange s'est fourvoyée en prêchant dans les chapelles politiques croyant y trouver des bouées de sauvetage''. Par ailleurs, il a observé que les organisations syndicales ''se sont sabordées au profit des querelles intestines et des prises de positions partisanes rendant inégal le rapport de force entre les travailleurs et les employeurs?.
K. S