mardi 28 août 2007 par Le Front

Le secrétaire national du syndicat national des transporteurs terrestres, Fofana Yaya, ne comprend pas pourquoi des transporteurs à jour de leurs pièces administratives sont soumis de force à des payements de sommes d'argent pour circuler librement. M. Sitafa Fofana secrétaire national, dans cet entretien, dénonce sans détour cette manière malveillante de résoudre les tracasseries routières. Tout en insistant sur son rôle de veille sur les 126 sections installées sur l'ensemble du territoire, M. Sitafa Fofana invite à une réflexion profonde sur la fluidité routière.

M. Fofana, vous allez d'abord vous présenter aux lecteurs ?

Je vous remercie de cette opportunité que vous offrez. Je suis Fofana Sitafa, le secrétaire national du syndicat national des transporteurs terrestre de Côte d'Ivoire, présidé par M. Fofana Yaya. En ma qualité de secrétaire national, je gère les 126 sections du syndicat. Et donc mon rôle est d'être en contact permanent avec eux pour recueillir leurs différents problèmes, les assister et de leur permettre d'évoluer sereinement dans leurs fonctions. Voilà un peu ce que je fais par mon rôle de secrétaire national ; donc je suis obligé d'être en contact permanent, en tout instant. Dès qu'il y a un problème, je me déplace, je vais les écouter et rapporter les différentes préoccupations qui sont les leurs au président national afin que des solutions idoines soient trouvées à leurs problèmes.

Cependant, vous avez entrepris de faire des tournées dans les sections, même quand il ne semble pas y avoir des problèmes. Qu'est-ce qui explique cette marque d'intérêt suscité ?

Vous savez que le syndicat a organisé le 09 juin dernier une assemblée générale ordinaire qui a vu le président Fofana Yaya reconduit pour cinq ans par les secrétaires généraux. A son tour, il a reconduit les différents présidents de sections à leur poste. Il leur avait promis qu'une délégation accompagnée par le vice-président chargé des finances et le secrétaire national allait tourner dans les différentes sections pour la confirmation de ces différents secrétaires à leurs postes et en même temps passer des messages aux transporteurs. Et donc voilà le cadre dans lequel des tournées sont effectuées. Donc c'est pour dire que le président Yaya Fofana respecte sa parole. Il a promis et c'est fait. Aujourd'hui, nous avons fait les dix communes d'Abidjan et Bingerville aussi. Je pense que c'est une promesse tenue.

Aujourd'hui, on parle très peu du syndicat national des transports terrestres, pas même dans des manifestations. Est-ce un recul ou une stratégie de la crise ?

Moi, je pense que ce n'est pas une stratégie. Je pense que c'est comme cela que le Synatt-ci fonctionne parce que comme je viens de le dire, le président a toujours respecté ses engagements. Vous savez qu'à la télévision, à la radio, dans les médias, quand vous dites quelque chose il faut le faire. Je pense que notre président qui a l'habitude de dire ce qu'il fait. Et, il a tenu parole. Voilà un peu. C'est comme cela que nous travaillons. Nous allons à l'essentiel. Le président va à l'essentiel. Si vous voyez le président à la télé, ce qu'il dira, sera appliqué. Mais vous ne pouvez pas aller à la télé pour dire des choses que vous ne pouvez pas faire. Avant toute action, le président a besoin de la caution des transporteurs. Sinon ce n'est pas le fait de la guerre ou de la crise, c'est notre manière de fonctionner à nous. Si nous sommes sollicités, nous viendrons avec nos idées. Vous savez que la meilleure personne sur la place du transport est connue. Ce n'est pas des fleurs que je lance, c'est le président Fofana Yaya. Il suffit de l'approcher, de l'écouter. Le métier que nous faisons c'est un peu compliqué. Et le président c'est un homme qui est intégré, c'est un homme qui est rigoureux. Et je crois qu'il est la personne indiquée pour redresser le milieu du transport. Si nous sommes sollicités, il n'y a pas de problème. Nous fonctionnons. Je ne pensais pas qu'il y avait tant de boulot à abattre ici, parce qu'il faut aller vers les sections, aller les assister, les écouter, les entretenir, et les informer. Je pense que c'est déjà quelque chose. Nos transporteurs sont satisfaits de ce que nous faisons. Les représentants d'Alépé sont là, pendant que je suis avec vous. C'est le signe que nous travaillons sans relâche. C'est une référence. Nous sommes ouverts au média, le président est disponible pour toute information susceptible d'apporter des éclairages sur les interrogations de la presse.

Aujourd'hui, après quelques visites, quelles sont les difficultés des sections ?

Les difficultés sont celles du terrain. Vous savez, ce sont les tracasseries. Il y a trop de barrages malgré l'instauration du ticket unique. Les transporteuts sont toujours rackettés. Nous souhaitons que ces problèmes trouvent solutions puisque le ticket unique ne peut pas résoudre le problème de tracasserie. Quand vous prenez une ligne comme Daloa par exemple, c'est de l'argent qui est dépensé à longueur de journée. C'est-à-dire que la recette baisse.

On peut dire que votre position n'a pas varié sur le ticket unique. Le président Fofana Yaya s'y est toujours opposé ?

Je pense que c'est clair. Le président Yaya l'a signifié. Je crois que c'est le message que nous transmettons aux différents secrétaires de sections. La position du président est claire c'est du brigandade ; le président l'a dit à l'AG. C'est de l'escroquerie. Je pense qu'on peut trouver une autre forme. Il y a Jean-Louis Billon président de la chambre de commerce que tout le monde connaît. Sa position nous rejoint. Je pense qu'ensemble nous pouvons apporter une réponse à ce phénomène. Sinon la position du syndicat national présidé par M. Fofana Yaya n'a pas varié. Nous estimons que ça ne peut pas arranger les transporteurs. On ne peut pas comprendre qu'un transporteur qui a toutes ses pièces, on lui demande de payer pour pouvoir circuler dans un pays civilisé. Nous pensons que ce n'est pas normal.

En tant que secrétaire national, quelle innovation pensez-vous apporter dans l'approche des responsables des sections ?

L'innovation, c'est être plus proche d'eux, faire un travail de proximité avec eux, les assister à tout moment, être en communication permanente avec eux. Puis les saisir à chaque d'eux, trois ou six mois. Pour savoir ce qu'ils font. Et ils ont besoin de l'aide ou de la contribution de la direction. Je pense que c'est une innovation. Le courant passe très bien aujourd'hui. Chaque semaine, nous rentrons en communication avec les sections pour voir les problèmes qu'ils ont. En retour, nous leur donnons des solutions. Les secrétaires apprécient beaucoup les visites que nous leur rendons, c'est une preuve de la disponibilité du président Yaya Fofana.

La normalité est-elle totale sur l'ensemble du territoire ?

Nous avons 126 sections. Celles de l'intérieur du fait de la guerre ont pris des coups. C'est ce que nous essayons de relever. Lors de l'assemblée générale, le président a demandé à tous ses adhérents de soutenir l'accord de Ouagadougou et de soutenir le 1er ministre et son gouvernement afin que la paix revienne. Parce que si la paix revient, les transporteurs seront plus à l'aise dans leur métier. Ils pourront aller partout. En janvier, nous irons visiter les sections de l'ouest pour les amener à fonctionner normalement. Ils sont actuellement à 40 à 45 % de fonctionnement. Nous demandons à nos adhérents d'être sereins, de faire confiance au président Yaya Fofana car il est à leur écoute. Je leur demande de se mobiliser car la paix est pour bientôt.




Interview réalisée par Dosso Finan

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