lundi 27 août 2007 par Le Matin d'Abidjan

Le bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida) et le collectif des producteurs et distributeurs ont signé le vendredi 24 août dernier, à la salle de conférence du Burida, un protocole d'accord dans le cadre de la lutte contre la piraterie qui reste une préoccupation majeure pour tous les acteurs du Showbiz. Il s'agit pour les deux parties, de trouver les moyens de permettre à la population de se procurer les ?uvres phonographiques originales à bas prix. Une manière de les éloigner des cd piratés qui pullulent dans tous les coins et recoins de la Côte d'Ivoire. Selon le protocole d'accord lu par le conseiller juridique du Burida, M. Ouattara, le collectif des producteurs et distributeurs, s'engage à aider le Burida à mener à bien la lutte contre la piraterie en lui fournissant des moyens de déplacement, en communiquant des informations utiles pour le démantèlement des réseaux de fabricants de supports pirates, en organisant des campagnes de sensibilisation en vue du changement de comportement des populations. Les producteurs et distributeurs entendent également occuper le terrain pour rendre les supports licites plus accessibles au public avec un sticker pour une quantité minimum de CD supérieure ou égale à 500 et une quantité de cassettes supérieure ou égale à 100 pour une nouvelle sortie d'album. Pour mener à bien la lutte, ils comptent aussi déclarer les anciens stocks en autorisant le Burida à effectuer des contrôles dans leurs locaux pour d'éventuels recoupements, mentionner les prix sur les Cd et enfin transmettre au Burida les informations relatives au système de distribution de presseurs et producteurs. Pour sa part, le Burida a consenti à réduire le coût des droits de reproductions mécaniques (DRM) qui était de 250 francs à 160 francs, à prélever sur le prix de gros et à assurer un contrôle régulier sur le terrain par la brigade culturelle. Après son exposé, le collectif des producteurs et distributeurs, par la voix de son porte-parole, Sylvain Séry, a annoncé que désormais, le Cd coûtera au prix de gros, 2000 francs et 3000 francs au détail. Il n'y a donc plus de raison d'acheter des Cd piratés? a-t-il ajouté. Quant à Armand Obou, Administrateur du Burida, il a égrené les difficultés que rencontre le secteur musical ivoirien à cause de la piraterie. Il a estimé que si rien n'est fait pour enrayer ce fléau, cela va entraîner la mort de ce secteur qui participe pourtant au développement de la Côte d'Ivoire. Il a lancé un vibrant appel aux pirates afin que ceux-ci mettent fin à cette pratique, car dit-il, l'Etat de Côte d'Ivoire ne va plus se laisser faire. En ce sens que bientôt le députés vont modifier les lois sur la contrefaçon des ?uvres de l'esprit et punir sévèrement les pirates?. Il a saisi l'occasion pour annoncer l'organisation au mois de décembre prochain, d'un colloque international sur la lutte transfrontalière de la contrefaçon. Pour joindre l'acte à la parole, Yann Production, représentée par sa Directrice, Christelle "La Blanche", a acheté 500 Cd de son nouvel Album Laurent Gbagbo.

Solange ARALAMON

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