Le chef d'état-major des Forces Armées de Côte d'Ivoire, le Général de division Philippe Mangou a achevé le week-end dernier une tournée dans les casernes d'Abidjan. Sur une note de satisfaction. Le CEMA a-t-il réussi à ramener le calme au sein de la grande muette ? On veut espérer que oui. Mais apparemment, le mécontentement des hommes pourrait se poursuivre. Du moins, si l'ont s'en tient au courrier manuscrit à nous parvenu, hier, et signé des "FDS". Dans ce courrier, les signataires disent que " des vérités crues ont été dites au général lors de sa tournée, mais qu'il man?uvre un montage en demandant une rencontre avec le Président de la République pour lui dire "vos enfants, vos militaires sont venus vous présenter des excuses". Les signataires de la lettre estiment que ce n'est pas cela la réalité. Car, soutiennent-ils dans leur écrit : "Les Forces de Défense et de Sécurité que nous sommes maintenons nos revendications." Leurs revendications telles que rappelées dans le courrier sont, entre autres: l'indemnisation des FDS qui sont parties à la retraite depuis 2002 jusqu'en 2007 ; le maintien des FDS devant être libérées le 31 décembre 2007 jusqu'à la fin totale de la guerre ; l'indemnisation des familles de leurs camarades morts au front. Les veuves, les orphelins qui souffrent. Ils ajoutent dans leur courrier ceci : "Le Président Gbagbo est notre père à tous, il est notre fils à tous, il doit faire des analyses à ses propos. Il mange et grossit, pourtant il dit que nous avons perdu la guerre. Nous attendons la réintégration de nos camarades à bras ouverts pour continuer le combat ensemble." A propos des nominations, ils soutiennent ne pas accepter que des grades aient été distribués à tour de bras sans tenir compte des dispositions et du mérite militaire. Ils dénoncent la contradiction du Président qui dit n'avoir pas gagné la guerre alors qu'il monte en grade certains officiers supérieurs qui commandent ces mêmes troupes qui ont perdu la guerre. Enfin, ils soutiennent que la rencontre de demande de pardon au Président qui est programmée aujourd'hui par le CEMA ne serait qu'un montage avec ses hommes à lui. Et que ce qui sera dit n'engage pas l'ensemble des FDS dont les signataires.
P. Koudou