samedi 25 août 2007 par Le Patriote

Un bûcher le 19 mai à Guiglo, en zone gouvernementale. Un autre, plus médiatisé, le 30 juillet à Bouaké, en zone ex-rebelle. Tout semble bien parti pour le retour de la stabilité en Côte d'Ivoire. Cependant, il y a toujours une gangrène qui continue de perturber le sommeil des tenants du régime. Ce mal, c'est bien la présence des miliciens dans la zone du Sud. En effet, annoncées à maintes reprises comme démantelées, les milices ivoiriennes n'ont, en réalité, jamais déposé les armes. Cela, malgré la bonne foi affichée par les différents Coordonnateurs (Alain Donwahi, sous le gouvernement Seydou Diarra et Gaston Ouassénan Koné, sous Charles Konan Banny). Aujourd'hui, avec le tandem Gbogbo-Soro, le Centre de commandement intégré (CCI), censé les désarmer et les démobiliser, peine lui-même à s'installer. Et la chienlit continue, avec des menaces et autres intimidations. Des éléments du Groupement des patriotes pour la paix (GPP) à ceux de la Force spéciale LIMA (FS-LIMA), en passant par ceux du Front de Libération du Grand Ouest (FLGO), de l'Alliance des Patriotes Wê (Apwê) et du Mouvement Ivoirien pour la Libération de l'Ouest de la Côte d'Ivoire (MILOCI), tous affirment, haut et fort, qu'ils détiennent toujours des armes de guerre.
Suscitées et encouragées, avant d'être délaissées par le régime du président Laurent Gbagbo, les milices, à des degrés différents, décident aujourd'hui de tourner le bout de leurs fusils vers leurs commanditaires. Ce, pour des questions de mannes financières. Ces miliciens vont même jusqu'à soutenir qu'ils sont prêts à aller au charbon avec leurs concepteurs si ceux-ci ne leur exprimaient pas une reconnaissance . Un véritable os dans la gorge du pouvoir actuel. Comme quoi, on récolte toujours ce qu'on a semé.
Cependant, mieux vaut tard que jamais. C'est pourquoi, le démantèlement de ces forces armées irrégulières est plus que jamais une urgence.

Diawara Samou

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