Le Représentant spécial par intérim du Secrétaire général des Nations unies en Côte d'Ivoire a indiqué hier à Abidjan, qu'une mission de l'ONU viendra en Côte d'Ivoire dans le cadre de l'enquête sur l'attentat contre le Premier ministre Guillaume Soro. Avant la mi-septembre, une mission des Nations unies en provenance de New-York va être ici, pour entamer des discussions (pas pour mener l'enquête) avec les autorités ivoiriennes, parce qu'il faut qu'on s'entende sur l'orientation, a révélé Abou Moussa. Il animait un point de presse à Sebroko, siège de l'ONUCI. Dans les prochains jours, a-t-il poursuivi, les contours du travail à faire seront mieux cernés. Le travail consistera, selon M. Moussa, à définir avec précision, les liens entre tous les efforts destinés à faire la lumière sur l'attentat.
Le chef de l'ONUCI par intérim, qui revient d'une mission à New-York, a par ailleurs affirmé que les Nation unies restent déterminées à accompagner la Côte d'Ivoire dans ses efforts de paix, notamment dans la mise en application de l'Accord de Ouagadougou. C'est dans ce sens, a expliqué Abou Moussa, qu'en plus de son soutien politique, l'ONU a décidé d'octroyer un appui financier d'environ un million de dollars (environ cinq cent millions de FCFA) au Représentant spécial du Président Blaise Compaoré en Côte d'Ivoire. L'objectif est de lui permettre de conduire sa mission dans les meilleures conditions possibles, s'est réjoui M. Moussa. Le représentant intérimaire de Ban Ki-Moon a ajouté que l'enquête sur les allégations contre le contingent marocain portant sur les abus sexuels n'est pas encore close. Mieux, Abou Moussa a relevé qu'elle se heurte certes au manque de collaboration des personnes concernées, mais que l'ONU ne désespère pas qu'elle ira à son terme. Aussi a-t-il plaidé pour que les parties concernées coopèrent pleinement avec l'équipe des enquêteurs. En outre, il a indiqué sans autre forme de précision, qu'un Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU en Côte d'Ivoire sera désigné.
Pascal Soro
L'ONUCI forme les handicapés à la paix
L'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) a initié un séminaire de formation à la culture de la paix et au civisme à l'intention des handicapés, hier, à l'Institut national de santé publique (INSP) à Adjamé. En présence de Mme Marguerita Amédeo, directrice de l'information de l'ONUCI, représentant son chef de mission par intérim, Abou Moussa, plusieurs associations de handicapés ont pris part à cette formation. Nous ne sommes pas ici pour la défense des handicapés. Mais nous voulons leur dire qu'ils sont des citoyens à part entière et qu'à ce titre, la recherche de la paix et de la réconciliation, est aussi leur part de responsabilité , a affirmé Mme Amédéo. Elle a précisé que chaque personne doit tendre la main à l'autre car la Côte d'Ivoire a tourné le dos à la guerre et emprunté le chemin de la paix. Selon elle, les handicapés font face à plusieurs difficultés dans la société. C'est pour cela que l'effort de solidarité doit se manifester davantage à leur égard, à travers la mise en place de structures appropriées, a- t- elle ajouté. Pour le président de l'Association nationale des handicapés physiques de Côte d'Ivoire (ANAHPCI), Sawadogo Bourahima, la guerre a considérablement grossi le nombre des handicapés, car plusieurs personnes ont eu leurs membres sectionnés. Le président de la Fédération des associations des handicapés de Côte d'Ivoire (FAHCI), Raphaël Dogo, a félicité la marraine et lui a remis un présent.
S.B (stagiaire)