vendredi 24 août 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Ancien cadre de la Croix rouge internationale Nicolas Vako est depuis quelques années dans la restauration et la promotion de la culture africaine. De passage à Abidjan, le président de Africult s'est ouvert à L'Intelligent d'Abidjan. Que proposez-vous aux artistes ivoiriens dans votre cabaret à Yaoundé au Cameroun ?
Pour moi, quand les ivoiriens en général et les artistes en particulier sont en visite au Cameroun, ils savent désormais où se diriger parce que nous avons un podium dans un cabaret muni d'un orchestre, qui sait très bien interpréter leurs répertoires. On ne joue que la musique ivoirienne. Ensuite ils se sentent chez eux puisqu'ils peuvent savourer des mets typiquement ivoiriens. Les hommes d'affaires, les artistes et les sportifs peuvent nous contacter pour veiller à leur épanouissement au Cameroun.
Avant le mondial, il y a eu le match des éléphants au Cameroun, comment les choses se sont passées ?
C'est une rivalité qui existe entre Camerounais et Ivoiriens qui se situe à tous les niveaux, entre Eto'o et Drogba. C'est facile, deux choses, on te demande d'abord de Yaoundé et Abidjan, quelle comparaison y-t-il? Ou bien entre Eto'o et Drogba, quelle différence ? La réponse n'est pas trop compliquée, de toute façon. Le tout est placé sous le signe de l'amitié. On dit Abidjan et Yaoundé, c'est comme Eto'o et Drogba, c'est deux avant-centres qui ne jouent pas dans le même registre. Et puis si vous Camerounais pensent vraiment qu'ils ont un seul grand joueur africain, nous ivoiriens pouvons dire qu'on a deux. Nous avons Drogba et notre beau-frère Eto'o. Comment a été ressentie l'élimination du Cameroun ? Est-ce que les Camerounais s'en sont pris aux Ivoiriens résidant dans ce pays ami ?
Non ! Les Camerounais ne s'en sont pas pris aux Ivoiriens. Ce sont deux pays de football. D'ailleurs, aujourd'hui nous avons rencontré de nombreux joueurs africains. Nous avons pris contact avec des équipes ivoiriennes. Le Cameroun est un pays de sport, quand vous êtes à Yaoundé à partir de vendredi, à tous les ronds-points les gens font du sport. Vous pouvez voir des vieilles dames, des enfants qui font du sport tout le temps. Le niveau du football est tellement élevé qu'ils n'arrivent plus à exploser sans sortir du pays. Ils sont obligés d'aller à l'extérieur. Il est vrai que les gens viennent les chercher pour aller très souvent jouer dans des formations de 3e division pour les aider à remonter, mais ils ne laissent pas les jeunes gens éclore. Maintenant, ils ont aussi pensé que la filière ouest africaine, peut être une filière intéressante, ça peut être aussi un tremplin, parce qu'ici les joueurs sont bien rémunérés, et mieux organiser.
Cela peut être aussi un tremplin pour aller en Europe ou ailleurs. Donc si notre association "Afri-cult" le permet et que nous avons eu des échanges avec les sports, par la même occasion nous seront sollicités. Nous avons déjà pris des contacts ici, avec des clubs. C'est quasiment un bureau d'affaire que nous avons, pour soutenir nos activités. Et votre cabaret du Burundi, comment se présente-t-il ?
Effectivement, nous avons un cabaret "Le Cocody" qui est devenu un lieu de rencontres tant pour les Ivoiriens que pour les autres Africains et même les Burundais. Quand on cherche un Ivoirien on vient à mon cabaret. On m'a surnommé le consul. Je suis d'ailleurs venu au pays pour aussi acheter des tee-shirts à l'effigie de Drogba ou des couleurs ivoiriens. D'ailleurs les clients appellent les serveuses Drogbade et les serveurs Drogba. La culture ivoirienne s'est imposée partout là-bas. En attendant d'ouvrir d'autres restaurants ou bars au Ghana, au Togo, au Benin et d'autres pays africains j'ai ouvert à Blockauss un espace gastronomique le Solferino où la spécialité est le crabe poilu.
Propos recueillis par
D. Karidioula

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