Le président de l'Union des mouvements d'autodéfense du sud (UMAS), le général Djimmy Willy, a déclaré, hier, à Cocody, que l'Etat de Côte d'Ivoire a oublié les miliciens .
Désillusion ! Les miliciens du sud ont le sentiment d'avoir été oubliés par Laurent Gbagbo, ou du moins, de n'être pas récompensés à la hauteur du sacrifice qu'ils ont fait.
Le président de l'Union des mouvements d'autodéfense du sud (UMAS), le général Djimmy Willy, en a fait l'aveu, hier, à Cocody.
Pour nous, a-t-il exprimé, l'Etat nous a oubliés .
Selon le président des mouvements des miliciens du sud, le président Laurent Gbagbo ne peut pas, en effet, après avoir été attentif aux doléances de leurs camarades de l'ouest, mettre ceux du sud aux oubliettes.
Nous ne pouvons pas comprendre qu'après l'ouest, on ne puisse pas se pencher sur les forces d'autodéfense du sud , a confié le général Djimmy Willy.
Cependant, a-t-il déclaré, ce n'est pas faute de démarches auprès des autorités dont le ministre de la Défense et le conseiller chargé des questions militaires du président Laurent Gbagbo, Bertin Kadet, pour la satisfaction de leur doléance.
Peine perdue.
Car, personne, jusqu'à ce jour, ne s'est soucié de la galère que vivent ces 20 000 miliciens qui pullulent au sud de la Côte d'Ivoire.
Raison pour laquelle ils interpellent le chef de l'Etat afin qu'il résolve leurs problèmes pour ne pas faire des éléments de l'UMAS une autre source de mise à mal du processus de paix.
En effet, à en croire le général Djimmy Willy, des ennemis de la paix sillonnent leurs casernes pour inciter les miliciens à la révolte en s'appuyant sur le manque d'égard de l'Etat vis-à-vis de leurs conditions.
Pour l'instant, le responsable de l'UMAS dit faire de son mieux pour contenir la grogne des éléments.
Mais, pour combien de temps ? C'est là que réside toute son inquiétude.
N'empêche, en attendant la réaction présidentielle, l'UMAS dit s'être inscrite dans le processus de paix et s'engage à faire ce qui est dans ses possibilités pour aider Laurent Gbagbo et Guillaume Soro à faire revenir la paix en Côte d'Ivoire.
Une attitude que le président de l'UMAS conseille aux Forces de défense et de sécurité.
Les miliciens ont affirmé leur disponibilité pour la démobilisation et le démantèlement de leur groupe, et ce, après une séance de travail avec le Centre de commandement intégré (CCI) et le PNRRC.
Romarick N. FOUA