jeudi 23 août 2007 par Fraternité Matin

Après cette demi-étape où Téguimaha Sadrack le nouveau leader est à plus d'une minute de Lokossué, pensez-vous que la Côte d'Ivoire A a encore des chances de remporter cette compétition?
Nous sommes en sport. On espère toujours. C'est la course contre la montre individuelle qui déterminera tout. Ce n'est qu'à l'issue de cette étape que je pourrai me prononcer. Néanmoins, je fais confiance à mes trois rouleurs que sont Lokossué, Ahmed Ouattara et Fofana Issiaka. Bassirou n'étant pas un véritable rouleur, mon espoir ne repose que sur ces trois-là.
En deux éditions, les Camerounais arrachent la victoire aux Ivoiriens qu'est-ce qui explique cela? En réalité, j'ai un problème d'effectif. En fait, sur les douze coureurs que compte la Côte d'Ivoire, il n'y a que quatre ou cinq qui tiennent le coup. En plus j'ai des athlètes qui ont à peine une année de vélo. On ne peut pas demander à ces gens d'être des champions. Outre ce problème, le circuit leur a posé d'énormes difficultés car c'était une côte.
Est-ce vous qui avez fait la sélection?
Bien sûr, mais je n'ai pas eu l'embarras du choix. Nous n'avons pas de coureurs. Le niveau du peloton a baissé. Par exemple lorsque je courais en 1986, on prenait le départ à 115 ou 116 coureurs. Mais aujourd'hui, ce n'est pas le cas. A cette course, il y a à peine 50 cyclistes. Je n'ai pas de coureurs nationaux de qualité sous la main. Je ne voulais frustrer personne, mais c'est cela vérité. Combien de temps a duré la préparation des deux équipes nationales?
C'est une autre difficulté. Une fois que la saison est ouverte, chaque équipe se prépare. Dans la mesure où, l'organisateur a donné le programme et lancé les invitations, chaque club a eu le temps de faire sa préparation en participant surtout aux compétitions nationales. Ce n'est qu'à la dernière minute que j'ai été contacté pour constituer les équipes nationales. Sinon, il n'y a pas eu de préparation à proprement parler au niveau des sélections nationales. Le Tour de l'Est se déroule toujours à la même période. Les clubs le savaient. Lorsqu'il y a une échappée ou une bonne position d'un coureur ivoirien, ses coéquipiers ne le soutiennent pas. Qu'est-ce qui explique cela?
Ceux qui doivent soutenir les meilleurs ne tiennent pas. Ils n'arrivent pas à la tête de la course, donc la réplique est impossible. Quand nous étions à la SOA, j'étais fort au sprint, j'expliquais le travail à faire à Bamba Nourgo. Et sans problème, je gagnais les étapes. Dans le cas d'espèce, à qui vais-je demander cela ? Ceux qui doivent le faire n'en ont pas la capacité.
Craignez-vous les Camerounais?
Sincèrement, je ne les crains pas. Ils ne sont pas extraordinaires. C'est juste que je n'ai pas un bon effectif. D'ailleurs cette année, c'est parce que nous avons rencontré beaucoup de problèmes après la chute de Bassirou. Sinon nous porterions encore le maillot du leader. L'année dernière, les Camerounais ont gagné toutes les étapes, mais cette année, ce n'est pas le cas. Nous les avons battus au contre-la-montre par équipe.

Interview réalisée par
Élisabeth Goli
Envoyée spéciale

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023