Un collectif d'artisans-garagistes a animé une conférence de presse, hier matin, pour dénoncer l'abus de pouvoir du député Anin Anin et d'un groupuscule de ?'jeunes patriotes''.
Le travail et la liberté d'expression sont deux droits de l'homme. Mais, la liberté d'expression ne doit pas se faire au détriment du travail d'autrui. Cela, l'un des députés Fpi d'Abobo, Anin Anin, l'a, s'emble-t-il, oublié. L'honorable ( ?) qui veut créer les conditions de la victoire de son parti aux prochaines élections, entend le faire au détriment de plusieurs familles. C'est cette manière cavalière de se comporter qui a soulevé le courroux des artisans-garagistes d'Abobo situés entre la direction régionale de la Sodeci et l'église protestante coréenne au Plateau-Dokui. Par la voix de Traoré Salifou, président de la chambre des métiers d'Abobo. Les artisans d'Abobo ont tenu à mettre en garde le député Anin Anin. Dans le garage qui a servi de cadre à la conférence de presse, les visages sont anxieux. Et il y a de quoi. Les ?'jeunes patriotes'' ?'ont rappelé la manière dont ils ont obtenu l'espace de l'agora d'Abobo-avocatier en mettant le feu dans le bois'', a souligné M. Traoré. Le conférencier a aussi rappelé qu'une ?'première tentative de déguerpissement parce que certaines personnes détiendraient plusieurs lettres d'attribution et prétendraient être propriétaires'' du terrain convoité, a eu lieu en 2005. Il a fallu la bonne volonté du maire Adama Toungara pour permettre le maintien provisoire de ses administrés dans cet espace. Mais, depuis ce mois d'août, ?'le député Anin Anin est venu ici avec un groupe de jeunes, en prétendant être propriétaire'' du site. Aussi, a-t-il sommé les garagistes et tous les autres occupants de débarrasser le plancher afin que ses poulains puissent y installer un ?'agora'' en attendant la construction du siège du Fpi'', a précisé le conférencier. Face à cette manière d'agir, Traoré Salifou a dénoncé ce harcèlement et cet abus d'autorité. ?'Nous sommes offusqués et même sidérés de constater qu'en cette période de paix recherchée, qu'on veuille installer un agora en plein milieu des garages'' a condamné le président de la chambre des métiers d'Abobo. Pour lui, ?'c'est non seulement incompatible et la manière est révoltante''. A la menace des désoeuvrés qui veulent empêcher les contribuables de travailler, les artisans-garagistes rappellent que ?'personne n'a le monopole de la violence et nous n'allons pas nous laisser faire''. Traoré Salifou a menacé de mettre en branle ?'tous les artisans d'Abobo si épreuve de force'' devrait s'engager. En tenant ?'Monsieur le député Anin Anin seul responsable'' de cet éventuel grabuge. Aux dernières nouvelles, le maire Adama Toungara, soucieux du bien-être de ceux qui payent les taxes et impôts dans sa commune, aurait joint le député guérillero pour le rappeler à l'ordre. A souligner que l'espace convoité par le Fpi est un site administratif qui appartient à la poste de Côte d'Ivoire et géré par la mairie d'Abobo. Les ?'jeunes désoeuvrés à la solde du pouvoir ont occupé ainsi des terrains de force pour y installer des agoras où mensonges, injures et conditionnement psychologique des sofas du Fpi se côtoient au mépris du travail de survie des populations.
Souanga Adam's Régis