jeudi 23 août 2007 par Le Front

Tout travail, selon les droits de l'homme, mérite salaire. Malheureuseme, il est encore des hommes sans foi ni loi qui exploitent leurs semblables en les faisant travailler comme des bêtes de somme sans daigner leur verser un salaire.

C'est le cas des responsables de Becky services, une société privée de placement de personnel domestique. Les agents qu'ils ont affectés pour l'entretien de certains services du Chu de Treichville notamment les services des maladies infectieuses et tropicales (Smit), ceux de la chirurgie, du bloc opératoire, de pulmonologie, de la pédiatrie, de néonatologie, etc. accusent 7 mois d'arriérés de salaire. C'est la triste réalité à laquelle sont confrontés ces agents depuis 7 mois.
Malgré toutes les maladies auxquelles ils sont exposés, ils ne reçoivent rien pour satisfaire leur quotidien. Depuis 7 mois, je n'arrive pas à payer mon loyer, j'ai du mal à me nourrir. Je ne fais que m'endetter dans l'espoir qu'un jour on nous versera l'intégralité de nos salaires. L'huissier qui gère mon loyer a menacé de m'expulser dans les jours qui viennent si je ne paie pas , raconte sous le couvert de l'anonymat l'une des victimes de cette situation.
En plus de cela, les 50 personnes concernées par cette situation n'ont même pas le minimum de matériel nécessaire pour faire leur travail. C'est donc une véritable prouesse qu'ils réalisent chaque jour puisqu'ils n'ont ni produits désinfectants, ni détergents, ni gants, ni sachets poubelles pour travailler. Ce sont des infirmiers gentils qui nous donnent de temps à autre des gants, sinon les responsables de Becky services ne nous en donnent pas. On n'a même pas de sachets poubelles pour collecter les ordures , précise toujours sous le couvert de l'anonymat de même agent.
Pis, selon une autre source qui a requis l'anonymat, les agents utilisent leur propre argent pour acheter le savon en poudre, le savon liquide, l'eau de javel, etc.
Plus le temps passe, plus les 50 agents sont inquiets car ils tendent petit à petit vers la fin du contrat qui lie le Chu de Treichville à Becky services. ?'Nous craignons que les promoteurs de Becky services disparaissent avec notre argent. On ne sait même pas où rencontrer les responsables de cette société. Les contacts qu'ils nous ont remis ne marchent pas. Même le siège provisoire situé au Chu de Treichville est permanemment fermé'', se plaint une des travailleuses. Pour l'équilibre de l'information, nous avons tenté de joindre certains responsables de Becky services notamment le superviseur Mme Dézaï et le directeur de l'administration et des affaires financières.
Malheureusement, nos tentatives sont restées vaines car leurs contacts téléphoniques n'étaient pas joignables. Toutefois, ils peuvent réagir à tout moment.



Aristide Junior

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023