mardi 21 août 2007 par Fraternité Matin

Beaucoup de villages du département d'Abengourou n'ont pas de chefs, ce qui constitue un frein à leur développement. Sur les six cantons qui composent le royaume de l'Indénié, quatre sont pourvus de chefs. Les cantons de Yakassé et Amélékia sont de loin les moins nantis. En effet, cinq villages sur dix du premier cité possèdent des chefs. Tandis que seulement deux des localités rurales du second, sont dotés de chefs. Quant au village d'Abronamoué, il n'a pas de chef depuis 14 ans. Cette situation a été décriée récemment par le président du Conseil général d'Abengourou, lors de la deuxième session de l'outil de développement décentralisé qu'il dirige. Pour Boa Amoakon Edjampan, laisser trop longtemps les chaises traditionnelles sans titulaires est préjudiciable à la région de l'Indénié, en ce sens que les chefs de canton et/ou de village représentent un maillon essentiel dans l'appareil administratif?. En effet, les têtes couronnées servent de pont entre les administrés et l'administration. En plus, a ajouté le président du Conseil général d'Abengourou, le vide laissé par les chefs dans certains villages constitue non seulement un frein au développement, mais cela peut aussi contribuer à effriter la légendaire stabilité sociale.
Pour pallier cet état de fait, Amoakon Edjampa a lancé un appel aux autorités coutumières avec à leur tête, le roi Nanan Boa Kouassi III, à faire en sorte que les villages qui n'ont pas de chefs puissent en bénéficier pour l'image de la société Akan de la région de N'dênian?.

Traoré Moussa
Correspondant Régional

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