samedi 18 août 2007 par Notre Voie

La direction générale des Affaires maritimes et portuaires (DGAMP) a un nouveau patron. Le lieutenant colonel Clément Brou Kouamé a été installé, jeudi 16 août dernier, dans ses nouvelles fonctions de directeur général des Affaires maritimes et portuaires, au terme d'une cérémonie de passation de charges, au 15ème étage de la Tour A de la cité administrative au Plateau. Une occasion pour M. Kouamé Oi Kouamé, inspecteur général des Transports qui a supervisé la passation des charges, de remercier le colonel des douanes kobénan Dassié qui assurait l'intérim du directeur général des Affaires maritimes et portuaires. Il a surtout salué l'esprit républicain qui a animé l'homme tout au long de la manifestation. Au nouveau promu, M. Kouamé Oi Kouamé a expliqué que la maison que l'Etat de Côte d'Ivoire vient de lui confier est grande et ambitieuse qui permet de renforcer les pouvoirs du ministère des Transports. Il devra pouvoir l'entretenir avec dextérité. C'est pourquoi, le lieutenant colonel Clément Brou Kouamé, lui-même agent des Affaires maritimes, s'est dit très ému de succéder au colonel Dassié au vu du travail qu'il a abattu à la tête de la DGAMP malgré les incessantes montées de fièvre. Reconnaissant en son prédécesseur, celui qui a permis de sécuriser les recettes des Affaires maritimes et portuaires malgré ces difficultés. Des défis à relever
Des défis attendent aujourd'hui le nouveau directeur général de la DGAMP. Cette structure est ce qu'était le Secrétariat d'Etat à la Mer dirigé, en son temps, par Lamine Fadiga. A cette époque, le pays avait engrangé beaucoup de résultats. On parlait alors des sociétés comme la Sitram, la Sivomar, la Sisa, la Sivom qui avaient des appuis sur les ports. Economiquement, la Côte d'Ivoire ne pouvait que se porter bien puisque dans le commerce international maritime, un pays qui n'a pas de navire et qui paye le frêt aux autres, perd de l'argent, des devises. Et quand ces sociétés existaient, elles permettaient à la Côte d'Ivoire, non seulement des créer des emplois, mais de récolter des devises pour amortir les chocs économiques. Malheureusement, tout ce système s'est écroulé pour des raisons internes de mauvaise gestion et autres raisons exogènes. Les conséquences sont aujourd'hui encore incalculables. Or l'idéal aurait été qu'elles continuent d'exister pour les générations à venir comme c'est aujourd'hui le cas avec l'EECI devenue CIE ou avec la Sotra. Juste pour préserver des emplois. Après ce passage, la Côte d'Ivoire a été prise dans l'étau des programmes d'ajustement structurel avec le CI-PAST pour ce qui est du secteur des transports englobant le maritime. Le CI-PAST a complètement affaibli le cadre institutionnel en ce qui concerne le secteur maritime en enlevant définitivement à la Côte d'Ivoire tout son pied marin. Le nouveau directeur général des Affaires maritimes et portuaires doit donc avoir un idéal de renaissance avec un cadre institutionnel fort à mettre en place. A savoir une DGAMP avec des structures créatrices de valeur ajoutée et d'emplois. Il appartient donc au lieutenant colonel Clément Brou Kouamé de s'approprier la nouvelle politique maritime de la Côte d'Ivoire arrêtée au séminaire de Grand Bassam de février 2007. Il devra doter son pays d'un code maritime approprié. L'ancien code maritime de 1961 utilisé en Côte d'Ivoire, à ce jour, est largement dépassé aujourd'hui. De nombreuses conventions en vigueur, ont été signées et ratifiées entre-temps.

Robert Krassault ciurbaine@yahoo.fr

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