La descente aux enfers du chef d'état-major des forces armées, Philippe Mangou, n'est plus qu'une question de temps. Conscient de cette situation, le général de division a décidé de se chercher une porte de sortie honorable. Depuis quelques jours, il a entamé d'intenses négociations avec le chef suprême des armées, dans le but d'obtenir un poste d'ambassadeur. Révélation !
Fin de parcours pour Philippe Mangou à la tête des Fanci, pourrait-on dire ! La houleuse rencontre de mardi dernier, entre le chef de l'exécutif ivoirien, Laurent Gbagbo, et la grande muette a sonné le glas au successeur de Mathias Doué. Ses jours sont donc désormais comptés à la tête de la hiérarchie militaire, et Mangou le sait. C'est pour cela d'ailleurs qu'il a décidé de parer au plus pressé. Depuis quelques jours, en effet, le général de division a décidé de se chercher comme on le dit à de façon prosaïque à Abidjan. Selon des sources crédibles, Mangou qui est plus que jamais convaincu de la rupture de confiance entre lui et ses soldats, aurait entamé d'intenses négociations avec le chef de l'Etat. Et ce, en vue d'obtenir un poste d'ambassadeur accrédité auprès d'un pays étranger. Le chef des refondateurs, pour l'instant, n'aurait pas encore donné une suite favorable à la requête du cema. Quoiqu'il ait décidé, selon les mêmes sources, de le limoger incessamment. Laurent Gbagbo, rapporte-t-on, aurait marqué son étonnement devant l'attitude de l'un des pions qui, au lieu de négocier un poste de ministre comme les autres, a jeté son dévolu sur celui de la diplomatie. En réalité, Mangou qui est militaire, et qui connaît donc la mentalité des soldats exaspérés, veut prendre le large. Depuis que la réunion du 14 août dernier s'est terminée en queue de poisson et que des chaises ont volé en éclats, le cema sait que quelque chose se prépare. Et comme il ne sait pas comment cela va se terminer, il a décidé de s'échapper. En tout état de cause, cette démarche du général de division montre bien que le feu couve toujours sous le centre dans la maison bleu et rose . Il reste seulement à savoir si le chef de l'Etat acceptera de donner une suite favorable à celui qu'il a fait général de division en moins de cinq (5) années, seulement. Pour sûr, qui vivra verra !
J.J