vendredi 17 août 2007 par Fraternité Matin

L'hémicycle de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire a abrité, hier, la cérémonie d'ouverture de la 20ème session ordinaire du Comité interparlementaire de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (CIP-UEMOA) présidée par M. Mélégué Traoré. Et ce, en présence des députés ivoiriens, avec à leur tête M. Kabran Apiah, représentant M. Mamadou Koulibaly, président de l'Assemblée nationale. Et de M. Amadou Koné, ministre de l'Intégration africaine représentant le Premier ministre, M. Soro Kigbafori Guillaume. Le budget pour l'année 2008, intégrant l'installation du parlement et celle de la construction de son siège à Bamako (Mali), de même que les processus d'intégration, sont à l'ordre du jour. Outre ces aspects budgétaires, la deuxième session du CIP qui se tient pour la première fois en Côte d'Ivoire abordera, dans ses limites d'observateur, les questions relatives au processus de paix en cours, et aux consultations électorales aussi bien en Côte d'Ivoire qu'au Togo. A cet effet, M. Mélégué Traoré, le président du CIP, a évoqué la création, en avril 2004, du Conseil parlementaire pour la paix (CPP). Cet outil pour la promotion de la paix dans l'espace UEMOA est né à la suite des différentes crises observées au Togo, en Guinée- Bissau et en Côte d'Ivoire. Il a salué la signature, en mars dernier, de l'Accord de Ouagadougou. Selon lui, seule une dynamique interne est une réponse durable aux crises. L'environnement international aussi important fût-il, ne peut que jouer un rôle d'accompagnement des acteurs.
Le problème de l'immigration clandestine vers l'Europe fera également l'objet de débats particuliers animés par un expert en provenance du Sénégal. Selon M. Mélégué Traoré, la création du CIP a permis entre autres, à l'UEMOA de consolider d'une part ses acquis au niveau institutionnel, et de favoriser, d'autre part l'émergence d'une élite politique unitaire africaine.
Le président du CIP a souhaité que la Côte d'Ivoire, dernier pays sur les huit que compte l'Union, ratifie le traité portant création du parlement de l'UEMOA. Sa ratification permettra de sortir de la phase d'organe parlementaire de nature consultative à une véritable institution de contrôle démocratique imprimant ainsi une avancée significative au processus d'intégration de l'UEMOA, a-t-il ajouté. Ce sont au total 40 députés issus des pays membres de l'UEMOA (Côte d'Ivoire, Mali, Burkina-Faso, Bénin, Togo, Niger, Sénégal, et Guinée-Bissau) qui prendront part à ces importantes assises jusqu'au 23 août prochain.

Jean-Rock K-Kirine

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023