jeudi 16 août 2007 par Fraternité Matin

Le cabinet comptable Mazars Côte d'Ivoire, commissaire aux comptes de LCCI, va porter plainte auprès du Conseil supérieur de la magistrature contre le juge chargé de l'instruction dans l'affaire de banqueroute de la compagnie cotonnière LCCI. Les responsables du cabinet le soupçonnent de collision avec les dirigeants de la société en liquidation. Hier, Me Takoré Bernard Guizot, avocat de Mazars-CI, a relevé devant la presse les anomalies qui accompagnent la décision de mise sous scellés des portes du cabinet, décise prise par le juge d'instruction pour complicité de banqueroute. Pour lui, on peut mettre des documents sous scellés, mais non une entreprise. L'avocat s'étonne aussi de ce que dans cette affaire, on ait inculpé le complice (Mazars) avant l'auteur (LCCI) de l'infraction (la banqueroute). Plus étonnant, aux yeux de Me Takoré, les auteurs du fait délictueux n'ont eu à payer que 6 millions de francs CFA de caution pour bénéficier de la liberté provisoire, alors que les complices (Mazars-CI) ont été obligés de débourser 150 millions de francs Ces faits convainquent l'avocat de Mazars-CI qu'il y a une véritable cabale contre son client en vue d'en faire celui qui devra répondre des turpitudes de LCCI.
En ce qui concerne la mission de commissaire aux comptes de l'entreprise, Me Takoré estime que le cabinet a joué pleinement son rôle Il a fait les alertes qu'il fallait aux moments opportuns sur les difficultés de l'entreprise. L'avocat refuse qu'on veuille faire porter le chapeau à son client alors que les coupables sont bel et bien là. En tout cas, l'avocat de Mazars-CI est décidé à obliger le juge d'instruction à s'expliquer devant le Conseil supérieur de la magistrature.
A.Hala

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