mardi 14 août 2007 par Le Matin d'Abidjan

A l'image d'une équipe artésienne encore à la recherche de ses marques, la légion ivoirienne de Lens n'a pas brillé dans la rencontre au sommet face à l'équipe de la capitale française.

Depuis l'époque bénie du duo Roger Boli-Tiéhi Joël, voilà près d'une décennie que les Nordistes n'avaient pas accueilli une légion ivoirienne. Pour faire revivre la touche ivoirienne à la formation du président Gervais Martel, le vieux gourou, Guy Roux, a fait venir dans le nord ses ex-protégés Auxerrois que sont Akalé Kangah et Bonaventure Kalou qui rejoignaient ainsi Aruna Dindané. Ici, sur les bords de la lagune Ebrié, comme là -bas en Hexagone, on était curieux de voir ce que cet attelage éléphantesque pouvait donner à la formation du nord. C'est peut-être encore trop tôt, mais après deux journées de championnat, on peut déjà avancer que le trident ivoirien est toujours à la recherche du nord. Qu'il n'a pas encore trouvé la bonne carburation, cet automatisme que certains avaient espéré immédiat compte tenu de l'expérience accumulée par les trois larrons avec la sélection ivoirienne. Aligné pour la première fois de la saison dans le match au sommet contre le PSG dimanche dernier, ce trident était justement très attendu. Malheureusement, le match nul arraché à domicile au stade Bollaert (0-0), face aux troupes de Paul Le Guen et qui apparaît comme un véritable triomphe pour l'ensemble de l'équipe mais aussi pour la légion ivoirienne des Artésiens démontre qu'il y a encore du chemin à faire. Surtout quand l'aveu sort de la bouche de celui-là même qui était attendu dans une opposition présentée à juste titre comme celle de la revanche. En estimant que ''ça a été difficile, on a eu des opportunités même en n'étant pas bien, on a réussi à prendre un point'', Kalou Bonaventure, dont ça devrait être le match, traduit tout l'état d'esprit de la bande Lensoise qui était à la peine face aux hommes de la capitale comme l'a d'ailleurs concédé Guy Roux?. Mais en même temps, l'international ivoirien indique ainsi à l'endroit de ceux qui attendent des miracles du trio d'Eléphants, comme on les nomme déjà dans le nord français, qu'il va falloir patienter encore. L'Eléphant, c'est un tantinet balourd et ça prend du temps à se mettre véritablement en marche. D'ailleurs, Guy Roux a presque rendu hommage à sa légion ivoirienne en interprétant le fait que Lens n'ait pas marqué le moindre but en deux journées de championnat (défaite à Bordeaux lors de la 1ère journée (1-0) et 0-0 face au PSG à domicile), c'était la conséquence du fait que Aruna Dindané était de retour de blessure et qu'il était resté trois mois sans taper dans le ballon. Et aussi par le manque de préparation de Bonaventure Kalou. En attendant ce réveil qui ne devrait pas tarder, le trio ivoirien de Lens commence plutôt timidement. Là où en face, sans avoir marqué, leur compatriote, Amara Diané, a justifié tout le bien que l'on pense de lui. Très à l'aise dans les dribbles, il aura été précieux dans les contres parisiens qui ont souvent porté le danger au c?ur de la défense Artésienne.

atrice BEKET

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