lundi 13 août 2007 par Le Nouveau Réveil

Hussein Sayegh, malgré sa joie exprimée pour la signature d'un protocole d'accord permettant le redémarrage des activités de son entreprise à Grand Lahou, sur l'île Avikam, n'était pas moins amer pour la perte énorme subie et les préjudices qu'il a qualifiés d'incalculables : "Les conséquences subies ont laissé trop de traces sur les finances de SICOR, les structures, sur les hommes qui restent à SICOR. Je peux vous dire aujourd'hui qu'il n'y a plus aucune banque en Côte d'Ivoire qui accepterait de faire des facilités à la SICOR. Ce n'est pas un secret, si je vous dis que nous avons perdu tous nos clients qui, autrefois, étaient des acheteurs de nos produits finis qu'est le coco râpé, d'une part à cause de la crise et d'autre part, à cause de la fermeture de l'usine à Jacqueville intervenue par manque de matières premières", a-t-il dit dans son intervention juste avant la signature du protocole d'accord. Ces pertes, il les a chiffrées, après la cérémonie, lorsque nous lui avons tendu le micro : "Je suis très heureux parce que cela met un terme à 6 années de conflit entre les riverains de la plantation de Grand-Lahou et la SICOR. Et cela va permettre d'aller une nouvelle fois vers la relance des activités de SICOR, de retrouver son chiffre d'affaires, retrouver le plein emploi () Pour faire la paix, il y a un prix à payer et ce prix n'est jamais assez cher quand on regarde ce que les autres ont subi. Donc nous allons reconstruire tout ce qui a été détruit, nous allons régénérer les ressources nécessaires pour faire face à nos engagements. () En ce qui concerne ce qui existait autrefois entre les institutions financières et les banques commerciales de la place et la SICOR, bien entendu, cette confiance n'y ait plus. Les causes : la perte du chiffre d'affaires et les évènements relayés par la presse ont provoqué une crise de panique des institutions. () Le préjudice matériel subi, le préjudice direct, il est plus d'un milliard quatre cent millions FCFA. Sans compter la perte d'exploitation depuis un an de notre plantation qui a 5000ha et qui a une production annuelle de plus de 40.000 tonnes de noix de coco. Ce qui correspond à une valeur commerciale de plus de 600 millions de Fcfa pour les noix avant transformation par an. A ce stade, nous pouvons dire que la perte d'exploitation sur ce site est supérieure à 1 milliard de Fcfa quand on compte et la matière première perdue et la transformation et la valeur ajoutée qu'on aurait pu faire".
François Konan
Envoyé spécial à Grand-Lahou

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