lundi 13 août 2007 par Le Nouveau Réveil

Après avoir participé aux cérémonies commémoratives des 47 ans d'Indépendance à Bondoukou avec ses éléments des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) aux côtés des Forces de défense et de sécurité (FDS), Mourou Ouattara a effectué le trajet Bondoukou-Tanda pour rendre visite à sa mère. Rencontré à la station essence entouré de sa garde, Mourou a accepté de répondre à nos questions. Entretien. Commandant Mourou, parlons de l'affaire Palé Dimaté, Président du conseil général de Bouna. Est-ce que M.Dimaté est empêché par les Forces nouvelles de se rendre chez lui à Bouna ?
Je pense que vous avez écouté le discours du 1er Ministre à la veille de la flamme de la paix à Bouaké qui avait dit que Palé Dimaté n'avait pas de problèmes avec le commandant Mourou. Il a des problèmes avec sa population à Bouna. Vous pouvez vous rendre à Bouna pour interroger les populations et elles vous diront le problème qu'elles ont avec Palé Dimaté. Moi je n'étais pas là lorsque les incidents se sont produits entre Dimaté et la population. J'étais à Abidjan avec le 1er Ministre. Je suis étonné que Palé Dimaté fasse des déclarations dans la presse pour dire que je l'empêche de rentrer à Bouna. Je suis désolé pour lui.
Vous, en tant que autorité des Forces nouvelles à Bouna, quel message pouvez-vous adresser à votre frère Dimaté ?
Le message que je peux donner à mon frère Dimaté c'est lui dire de faire ce que la population demande. De travailler à Bouna. Parce que les conseils généraux ont reçu des fonds pour travailler chez eux à Bouna. Mais je ne peux pas comprendre que le Conseil général ait son siège qui se trouve à Bondoukou à 176 km. Quand il y a une réunion, les gens sont obligés de se déplacer pour aller à Bondoukou. Il faut aller travailler chez toi. Et Palé n'a rien fait chez lui. Moi, ça ne me regarde pas. Je ne cherche pas à être ministre, député ou maire. Je suis de passage. Je suis un combattant. Donc, il n'a pas affaire à moi. Il a affaire à sa population. Je lui demande de venir vers sa population et discuter avec ses parents mais pas avec moi. Avec moi, franchement il faut qu'il passe par la presse pour démentir complètement ce qu'il a dit. Sinon entre lui et moi c'est chien et chat. Commandant Mourou, on vient pourtant de célébrer la flamme de la paix il y a peu à Bouaké ?
La paix est générale mais il y a la paix individuelle aussi. Donc il y a des conflits de la nation et il y a des conflits individuels. Le conflit qu'il y a entre lui et moi est individuel. Il faut que ça soit clair. Pour qu'on se pardonne, il faut que ça soit public aussi. De la même manière il m'a accusé dans la presse, il faut qu'il démente dans la presse ce qu'il a dit sur mon compte. Il m'a convoqué devant les Droits de l'homme. Une Division des droits de l'homme de l'ONUCI est venue enquêter sur moi à Bouna et il a été prouvé que j'étais innocent (il s'énerve), je ne peux pas lui pardonner pour le moment. Il faut que ça soit clair devant tout le monde. Je ne peux pas l'appeler dans la maison pour dire que mon frère c'est fini. Mais ceux qui ont déjà écouté et lu dans la presse ce que Dimaté a dit ont une idée négative de moi. Il faut que Dimaté reprenne à zéro pour dire que j'ai menti sur ce Monsieur. Donc, je lui demande pardon voilà. Et la palabre est finie.
Entretien réalisé par Joël Abalo

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