samedi 11 août 2007 par Nord-Sud

Une partie des factures de la dette intérieure ivoirienne sera provisoirement éjectée des mécanismes de paiement.

Les fournisseurs de l'Etat vont devoir prendre leur mal en patience. Le paiement de toutes leurs factures exécutées entre 2002 et 2007 est suspendu jusqu'à nouvel ordre. Dans une note d'information transmise aux opérateurs économiques, la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique s'excuse de cette suspension et annonce que les paiements reprendront dès que la situation de la trésorerie nationale connaîtra une légère amélioration, expliquent des sources au sein de cette administration. En clair, les fonds destinés au règlement de la dette intérieure se sont amenuisés. Des responsables d'entreprise qui viennent de prendre connaissance de cette décision dénoncent un coup fatal. Ce qui se passe peut être lourd de conséquences. Cette suspension pourrait provoquer la fermeture de beaucoup d'entreprises si elle perdure. Elle nous met en difficulté vis-à-vis de nos fournisseurs qui nous ont également fixé des échéances () Il ne faudrait pas s'étonner si des entreprises se trouvent obligées d'augmenter leur prix pour faire face aux contrecoups de ce retard de paiement, a commenté le patron d'une structure de matériels d'équipement. Des économistes parleraient d'une cessation de paiement, ou d'une faillite de l'Etat. C`est-à-dire une situation semblable à celle d'un commerçant dont l'actif est insuffisant pour payer ses dettes. Mais, les cadres du trésor pensent qu'il faut relativiser. Il ne faut pas employer ce genre d'expression inutilement. Il n'y a pas de faillite. A travers les différents emprunts obligataires, l'Etat ivoirien a prouvé à la face du monde qu'il est solvable. Les souscripteurs de ces emprunts n'ont jamais été déçus, soutient un chef de service qui a requis l'anonymat. Selon lui, la suspension de paiement est une opération qui se fait partout dans le monde pour différents motifs. Nous y avons eu recours à plusieurs reprises sans que cela ne soit interprété comme une faillite. C'est juste que le long week-end dernier a provoqué quelques retards dans les mouvements d'argent au sein des régies financières et autres structures étatiques pourvoyeuses de fonds. Tout va rentrer dans l'ordre très bientôt, a-t-il affirmé.

Djama Stanislas

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