samedi 11 août 2007 par Notre Voie

S'il est certain que le système Licence master doctorat (LMD), la nouvelle réforme de l'enseignement supérieur, n'entrera pas en application l'année prochaine, ce système entrera en vigueur dans les années à venir. Tous les acteurs de l'enseignement supérieur sont à la tâche pour sa faisabilité dans un futur très proche. Le système a été déjà mis sur les rails lors d'un séminaire qui a eu lieu du 26 au 27 juillet dernier. Ce système a d'énormes avantages en ce qu'il va uniformiser tous les diplômes de l'enseignement supérieur. Dans les universités et grandes écoles publiques, on ne parlera plus de Deug 1 et 2, de Licence, de BTS, de Dut, mais de Licence, master, doctorat. La Licence englobera le Deug 1 et 2 et la Licence, et il faudra 3 ans pour l'obtenir, cinq ans pour le master et 8 ans pour le doctorat. Ce système va définitivement mettre fin à tous ces diplômes intermédiaires de l'enseignement supérieur. L'autre avantage, c'est qu'il met plus l'accent sur la formation pratique que théorique avec des connaissances plus accrues dans le domaine des Ntic. Un autre gros avantage, il n'y aura plus de mise à niveau ou de reprise d'année pour les étudiants inscrits en Côte d'Ivoire par exemple titulaire d'une licence et qui veulent poursuivre leurs études en Europe, au Canada et même dans certains pays d'Afrique (les pays anglosaxons) où le système LMD est déjà pratiqué. Ce système vise en réalité plus la professionnalisation.
La Côte d'Ivoire ne veut pas rater le train de la connaissance parce que tous les Etats du monde vont vers ce système, une forme de la mondialisation au niveau de la connaissance. Le système LMD, c'est la mobilité internationale des compétences capitalisables et transférables. Le chapelet des avantages n'est pas exhaustif. Mais le revers de la médaille, c'est qu'il faudra une grosse volonté politique pour que ce système soit mis e
n ?uvre. Car il ne faut pas se le cacher, le système LMD a un prix, un gros prix : l'autonomie financière des universités et grandes écoles publiques. Les frais de scolarité seront coûte que coûte revus à la hausse. De 6 000 FCFA actuellement, ils pourraient atteindre les 50 000 FCFA. Il faudra beaucoup de matériels informatiques, revoir toutes les maquettes pédagogiques, modifier tous les textes de la Fonction publique concernant les conditions d'entrée dans les universités, pour ne citer que ces contraintes.


C.B

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