La préfecture de région a décidé, l'année dernière, de célébrer, de façon tournante, la cérémonie marquant l'accession de notre pays à l'indépendance, dans les différents chefs-lieux de sous-préfecture. Objectif : faire mieux connaître les différentes circonscriptions du département et leurs réalités économiques et socioculturelles. C'est dans ce cadre que le quarante septième (47ème) anniversaire de l'indépendance a été célébré cette année à Mafféré. Chefs de service, élus, cadres, autorités coutumières conduites par le roi Nanan Amon N'Doffou V, populations du département, tous se sont mobilisés pour prendre d'assaut Maféré, première étape de la fête tournante. Déjà la veille, la ville grouillait de monde. La capitale du Sanwi, Aboisso, s'est vidée de ses populations. L'occasion était belle pour le tout nouveau préfet de région, M. Logbo Pierre, par ailleurs premier sous-préfet de Maféré (1990-1994), de remercier ses administrés et de leur faire le bilan des actions gouvernementales, après avoir passé les troupes en revue. Après avoir exprimé sa reconnaissance aux populations, le représentant du gouvernement a fait le bilan des actions au plan économique, social, culturel et politique. En dépit de la crise, a-t-il fait remarquer, la Côte d'Ivoire est restée un pays solide. Les salaires, a poursuivi le gouverneur, sont régulièrement payés et de nouveaux partenaires, comme l'Inde et la Chine, entourent le pays de leur sollicitude. Aux plans socioculturels, le préfet a indiqué que les populations ont toujours continué à vivre en parfaite harmonie et que la culture ivoirienne, à travers le théâtre et la musique se porte mieux. Selon lui, les avancées sont encore plus nettes au plan politique. Depuis l'accord de Ouaga, notre pays marche vers la paix. Cet accord est le symbole de la maturité de l'Ivoirien, en particulier, et de l'Africain, en général. Les premières retombées sont palpables. Il s'agit, entre autres, de la nomination de M. Guillaume Soro au poste de Premier ministre, de la suppression de la zone de confiance, mais surtout de la Flamme de la paix? qui marque officiellement la fin de la guerre?, a précisé le gouverneur. Après avoir rendu hommage à son prédécesseur et rappelé quelques réalisations du conseil général, le préfet de région a longuement salué les communautés étrangères qui vivent en parfaite harmonie avec leurs frères ivoiriens. Il n'a pas manqué, au passage, de condamner l'écoulement du cacao ivoirien au Ghana voisin. Juste après, a commencé le côté festif de la cérémonie. Quatre détachements de l'ensemble des Forces de défense et de sécurité (FDS) conduits par le lieutenant Brou Jean-Claude, commandant en second du peloton mobile, ont ouvert le défilé. Ensuite ont suivi les différentes couches socioprofessionnelles, les communautés allogènes et étrangères et des groupes de danse. La cérémonie s'est poursuivie dans l'après-midi avec un match de football opposant les anciennes gloires de l'Asec-Mimosas aux fonctionnaires de Maféré. Les premiers l'ont emporté sur les seconds par un but à zéro. La fête nationale 2008 sera célébrée à Bianouan. La première étape a tenu ses promesses sur le plan de la mobilisation.
Sam Kadet