vendredi 10 août 2007 par Le Patriote

Une inconséquence dans l'action gouvernementale. C'est ce qui ressort du communiqué du secrétaire général du Gouvernement publié mercredi dernier dans la presse. Parlant de l'ordre du jour du communiqué signé des mains de Félix Yéoulou-Déya, voici ce qui mentionné entre autres dan : Sera également abordée entre autres, la question des congés des membres du gouvernement. Comme a eu à le dire le président de la République, à la cérémonie du 47e anniversaire de l'independance de notre pays, c'est au cours de ce Conseil des ministres que seront fixées les dates de départ et de retour de congé des membres du gouvernement. En clair, il s'agira au cours du Conseil de ce matin sur les vacances des ministres. Or, sauf changement de dernière minute, toute l'équipe gouvernementale sera en congé à partir d'aujourd'hui. Selon certaines sources pour 15 jours. Pour d'autres, jusqu'à la fin du mois d'août. Dans la forme et le principe, cette décision n'est pas condamnable. Car tout travailleur a droit à un temps de repos après des dures labeurs pour se ressourcer. Mais dans le fond, elle gêne un peu et contredit la volonté affichée de Laurent Gbagbo et de son Premier ministre d'aller rapidement aux urnes. A la suite de la cérémonie de La Flamme de la paix qui s'est déroulée le 30 juillet dernier à Bouaké, le président Gbagbo a réitéré son désire d' aller vite, vite aux élections? dans son discours du 06 août dernier pour la fête de l'indépendance. Le Premier ministre Guillaume Soro a une nuance près a dit la même chose au cours de la présentation officielle du Groupe de travail pour les audiences foraines le mercredi dernier à la Primature. Il faut aller rapidement aux audiences foraines a-t-il exhorté .Puisque c'est la premier phase du processus électoral. L'on comprend dès lors difficilement la mesure de mettre tout le gouvernement en vacances. Certes partout dans le monde, l'action gouvernementale connaît un break à une période bien déterminée. C'est actuellement en France où le président Nicolas Sarkozy et son équipe sont au repos. Mais la période exceptionnelle que vit la Côte d'Ivoire ne lui permet pas de se payer ce luxe. A situation exceptionnelle, attitude exceptionnelle. Et cela implique des sacrifices à tous les niveaux, y compris au niveau gouvernemental. Cette mesure va encore retarder le processus de sortie de crise pour au moins deux semaines. Voire tout le mois d'août. C'est ce qui inquiète les Ivoiriens. Eux qui croyaient que les prochains Conseils des ministres allaient régler les problèmes et dossiers en suspens. Pas seulement au plan politique. Mais aussi au plan économique et social. Ils doivent encore attendre. Ce sera au retour des vacances de ceux à qui ils confiés la gestion du pays.

Jean-Claude Coulibaly

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