La 5e Journée internationale de lutte contre le travail des enfants s'est tenue vendredi dernier à Abengourou. Ne voulant pas se laisser conter l'évènement, employeurs, enfants, structures en charge de la défense des droits des enfants, ont déferlé dans la capitale de l'Indénié. Il s'agissait surtout, à en croire la plupart des intervenants, notamment le ministre de la Fonction publique et de l'Emploi, le Pr Hubert Oulaye, dont la structure est l'organisatrice de la Journée, de tirer la sonnette d'alarme. Dans le monde, selon les chiffres du BIT, 250 millions d'enfants de 5 à 14 ans travaillent. Parmi eux, 180 millions subissent les pires formes du travail. En Côte d'Ivoire, poursuit le ministre, une étude affirme qu'ils sont 616.490 à travailler dans les plantations. Au vu de cette situation quelque peu alarmante, le ministre de la Réconciliation nationale et des relations avec les Institutions, Dano Djedjé, représentant le Premier ministre, parrain de la journée, a exhorté les parents à ne point hésiter à mettre les enfants à l'école. Les intervenants se sont engagés à renforcer la lutte et comme pour joindre l'acte à la parole, des kits scolaires ont été distribués séance tenante à des enfants. Le choix du thème : Une agriculture sans le travail des enfants, dans une ville cacaoyère par excellence comme Abengourou est pour l'officier représentant du BIT, Ben Lakp Low, une opportunité pour sensibiliser la population et surtout rester proche du monde agricole, notamment les braves planteurs de cacao.
Tout en condamnant le travail des enfants, les intervenants, au nombre desquels, le ministre de la Famille, de la Femme et des Affaires sociales, Mme Jeanne Peuhmond en ont expliqué les origines. Notamment la pauvreté grandissante des populations, la non scolarisation des enfants, la crise politico-sociale.
La Côte d'Ivoire a engagé selon eux une politique hardie d'éradication du phénomène et surtout de certification du cacao ivoirien.
Marcelline Gneproust
Envoyée spéciale